CPI : le fils de Kadhafi demande l’abandon des procédures

Seif al-Islam Kadhafi, l’un des fils du défunt dictateur libyen, va demander à la CPI d’abandonner les procédures à son encontre, a indiqué lundi sa nouvelle équipe de défense, arguant que leur client avait déjà été jugé et condamné dans son pays.

"C’est un principe très clair de la loi qu’une personne ne peut être jugée deux fois pour les mêmes faits", a indiqué l’un de ses avocats, Karim Khan : "nous allons donc demander à la Cour de déclarer les procédures inadmissibles".

Alors que la Cour pénale internationale le réclame depuis mai 2014, Seif al-Islam a été condamné à mort en juillet dernier par un tribunal de Tripoli pour son rôle dans la répression meurtrière de la révolte ayant mis fin à l’ancien régime en 2011.

Souvent présenté comme le successeur potentiel de son père, il est détenu à Zenten, au sud-ouest de Tripoli, depuis son arrestation en novembre 2011, aux mains de groupes opposés aux autorités contrôlant la capitale libyenne.

C’est la première fois que le fils de l’ancien dictateur désigne lui-même une équipe de défense pour le représenter à La Haye, devant les juges de la CPI (ses anciens avocats avaient été désignés d’office par la Cour pénale internationale).

l’un d’eux, Khaled Zaidy, a rencontré son client pour la dernière fois fin 2015. "Sa santé est relativement bonne", assure-t-il, affirmant être en contact "régulier" avec Seif al-Islam.

Malgré sa condamnation à mort, qui avait été vivement critiquée par l’ONU, Seif al-Islam pourrait bénéficier d’une loi d’amnistie générale qui s’appliquerait, selon son avocat, "à tous les Libyens, sans exceptions".

Le tribunal de Tripoli avait également condamné à mort l’ancien chef des services de renseignements, Abdallah Senoussi, qui avait été un temps recherché par la CPI avant que celle-ci n’accepte que la Libye le juge.

En mai 2014, la CPI, qui a réclamé à maintes reprises une extradition de Seif al-Islam, avait débouté les autorités libyennes de leur demande de le juger devant les tribunaux libyens, en raison des doutes sur la capacité de Tripoli à lui garantir un procès juste et équitable.

La chute du régime a laissé place au chaos en Libye et les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) se sont désormais installés dans le centre-nord du pays.

AFP

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