C’est une chance pour les pays africains que la COP22 se tienne au Maroc (responsable gabonais)

C’est une chance pour les pays en développement, du continent africain en particulier, que la COP22 se tienne en Afrique, au Maroc en l’occurrence, a indiqué le président du Conseil national du climat (CNC) au Gabon, Etienne Massard Kabinda.

Les enjeux du changement climatique exigent un engagement et une mobilisation tous azimuts. A cet égard, "c’est une chance" pour les pays en développement, du continent africain en particulier, que la COP22 se tienne en Afrique, au Maroc en l’occurrence, pour adopter la feuille de route de l’Accord de Paris, a-t-il dit.

"Il faut absolument saisir cette opportunité pour mobiliser les gouvernements et la société civile africaine sur l’agenda climatique de l’Afrique, ainsi que pour rappeler à la communauté internationale qu’elle est très attendue sur ses engagements vis-à-vis du continent", insiste M. Kabinda, par ailleurs Secrétaire général de la présidence de la République gabonaise.

Continent le plus vertueux en termes d’émissions de gaz à effet de serre, l’Afrique n’a pas hésité à procéder massivement à la signature de l’Accord de Paris, à New-York en avril dernier, a-t-il relevé.

La communauté internationale doit tout particulièrement honorer ses engagements quant à l’Initiative pour le développement des énergies renouvelables en Afrique, a-t-il poursuivi, relevant que cette initiative est, en effet, un des éléments concrets du plan d’action de Paris et dont la mise en œuvre sera "un marqueur fort de notre volonté à tous’’ de favoriser un développement basé sur la lutte contre les changements climatiques en Afrique, en particulier pour accompagner les Etats les plus vulnérables.

Pour plaider en faveur du déploiement de cette initiative, le Maroc peut compter sur le soutien du Gabon qui s’apprête à assurer la présidence du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement africains sur le climat (CAHOSC), a-t-il assuré.

Par ailleurs, M. Kabinda a évoqué le rôle que peut jouer en ce sens l’Agence gabonaise d’études et observations spatiales (AGEOS), organisme dont il assure la présidence, en tant qu’outil scientifique et technologique central dans la gestion des ressources naturelles.

L’AGEOS, a-t-il expliqué, apporte des informations cruciales pour la connaissance et le suivi de l’état des forêts du Gabon, mais également de l’ensemble des forêts du Bassin du Congo, grâce à son cercle de couverture d’un rayon de 2.800 km.

Aujourd’hui, dit-il, il est admis que la déforestation représente environ 20 pc des émissions mondiales de gaz à effet de serre, c’est pourquoi le Gabon, pays recouvert de foret à 88 pc, s’est engagé à maitriser et à encadrer les différents usages de terres forestières à travers une planification optimisée de l’utilisation de ses terres, qui sera suivie justement par la Station de réception directe de l’AGEOS.

M. Massard Kabinda relève en ce sens qu’une première étude réalisée par l’AGEOS en 2010 a permis de montrer que la superficie forestière du Gabon, contrairement à ce qui était communiqué par les experts internationaux qui ont travaillé sur ce dossier depuis les indépendances, n’était pas de 22 millions ha, mais bien de 23,7 millions ha.

De même que des dispositifs opérationnels de surveillance mis en place par l’AGEOS permettent désormais de suivre l’évolution du littoral gabonais et d’en étudier les variations. Les premiers résultats ont permis de voir des reculs de traits de côte de plus de 3 m à Libreville et de plus de 15 m à Port-Gentil, la capitale économique du pays.

Ces compétences peuvent aujourd’hui être partagées avec plus de 20 pays, inclus dans le cercle de réception de notre antenne, avec lesquels nous partageons les mêmes problématiques environnementales et climatiques.

Le Chef de l’Etat gabonais ne cesse de réaffirmer sa volonté de voir l’Afrique "faire partie de la solution" que doit apporter l’humanité au défi complexe posé par le changement climatique.

Le Gabon figure aujourd’hui parmi les pays africains les mieux avancés en termes de production d’énergie propre. Actuellement, à peu près les trois quarts de la consommation d’énergie à travers le pays sont assurés par des énergies non polluantes, notamment l’hydroélectrique, selon des données du ministère en charge de l’Energie et des ressources hydrauliques.

Les productions d’énergies hydroélectriques au cours des dernières années ont déjà permis d’éviter l’émission de quelque 530.000 tonnes de CO2 par an, selon les estimation des spécialistes

La COP22, prévue du 7 au 18 novembre 2016, aura pour thèmes l’atténuation aux effets du changement climatique et l’innovation en matière d’adaptation.

La cité Ocre avait déjà abrité la 7è édition de cette conférence mondiale (COP7) en 2001.

source MAP

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