Brexit: May prête à publier son plan si le Parlement accepte son calendrier

La Première ministre britannique Theresa May a accepté mardi une demande des députés de révéler sa stratégie sur le Brexit avant le déclenchement du processus de sortie de l’UE, mais à condition que le Parlement valide en retour son calendrier.

Dans une motion parlementaire rédigée par l’opposition travailliste, puis amendée par le gouvernement, Mme May accepte de dévoiler ses intentions, tout en réclamant au Parlement d’appeler "le gouvernement à invoquer d’ici au 31 mars 2017 l’article 50" du Traité de Lisbonne, qui lancera la procédure de divorce d’avec l’Union européenne.

Le 31 mars est la date butoir qu’a retenue la Première ministre conservatrice pour démarrer officiellement le processus de sortie du giron européen.

L’amendement du gouvernement appelle aussi le Parlement à "respecter le souhait exprimé par le Royaume-Uni lors du référendum du 23 juin" de quitter l’UE.

Ces modifications apportées à la motion suggère une manoeuvre du gouvernement pour empêcher toute rébellion au sein de la majorité, alors que jusqu’à quarante députés conservateurs étaient susceptibles d’appuyer le texte initial de l’opposition travailliste.

"La motion du parti travailliste est éminemment pertinente et mérite le soutien", avait ainsi déclaré l’une des rebelles, la députée pro-UE Anna Soubry, soulignant que de 20 à 40 députés conservateurs pourraient suivre son exemple.

"Dévoiler son plan sur les négociations à venir serait la meilleure manière pour le gouvernement de rassembler toutes les factions du parlement", avait-t-elle ajouté dans un communiqué.

La motion doit être discutée mercredi devant le Parlement, avant de faire l’objet d’un vote, non contraignant.

Depuis sa prise de fonctions en juillet, Theresa May répète qu’elle ne souhaite "pas faire de commentaire au jour le jour" sur sa stratégie pour la sortie de l’UE.

Interrogé sur les conséquences concrètes que pourrait avoir l’adoption de la motion sur les circonstances dans lesquelles Mme May compte communiquer sur sa stratégie, un porte-parole du gouvernement a exclu tout changement de position radical.

"Nous avons toujours dit que nous fournirions plus de détails à mesure que nous nous rapprochons de la date de déclenchement de l’article 50", a-t-il dit à l’AFP.

Sur le front judiciaire, le gouvernement britannique tente d’obtenir cette semaine devant la Cour suprême l’annulation d’un jugement qui l’oblige à consulter le parlement avant de déclencher la procédure du Brexit.

Ce jugement de la Haute Cour a provoqué la furie des défenseurs du Brexit, qui y voient une manière de bafouer la décision des 52% des électeurs britanniques qui ont voté pour une sortie de l’UE lors du référendum du 23 juin.

La Cour suprême doit rendre sa décision début janvier.

(Avec MAP)

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