Brésil : Dilma Rousseff dénonce un « coup d’État parlementaire »

La présidente du Brésil Dilma Rousseff a été destituée mercredi par le Sénat pour maquillage des comptes publics au terme d’une procédure hautement controversée, qui met fin à 13 ans de gouvernements de gauche dans le plus grand pays d’Amérique latine. La présidente destituée a dénoncé « un coup d’État parlementaire ». « Le Sénat a pris une décision qui entre dans l’histoire des grandes injustices », a déclaré l’ancienne guérillera de 68 ans devant la presse.

Quelques heures après la destitution de Dilma Rousseff, le nouveau président du Brésil Michel Temer a promis mercredi "une nouvelle ère" à la première économie d’Amérique latine. Ancien vice-président de Mme Rousseff dont il a précipité sa chute, l’homme fort du PMDB (centre droit) a prêté serment au Sénat.

"Aujourd’hui nous inaugurons une nouvelle ère de deux ans et quatre mois pour remettre le Brésil sur les rails", jusqu’aux prochaines élections présidentielle et législatives fin 2018, a-t-il déclaré lors de sa première réunion de cabinet, retransmise en direct à la télévision.

"Il faudra en sortir sous les applaudissements des Brésiliens", a ajouté le nouveau président, de centre droit, qui devait ensuite partir pour la Chine pour un sommet du G20 où il tentera de redorer le blason terni du Brésil. "Cela va être difficile", a-t-il poursuivi rappelant les 11,8 millions de chômeurs dans le pays, un record.

Tout aussi impopulaire que sa rivale, Michel Temer exerçait déjà la présidence à titre intérimaire depuis la suspension, le 12 mai par le Sénat, de la première femme élue à la tête du cinquième pays le plus peuplé de la planète. Il a annoncé sa priorité : "la création d’emplois".

(Avec AFP)

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