Brésil, Chine, Inde, et Afrique du Sud déçus du manque d’aides pour le climat

Le Brésil, la Chine, l’Inde, et l’Afrique du Sud ont exprimé dimanche à l’ONU leur déception que les pays riches ne puissent pas tenir leurs engagements d’aide aux pays pauvres face au changement climatique.

Ministres et négociateurs de ces quatre pays étaient réunis à New York pour préparer la conférence mondiale sur le climat à Paris en décembre.

Dans un communiqué commun, ils ont "exprimé leur déception face au clair manque de plan d’action des pays développés visant à apporter 100 milliards de dollars par an et à augmenter leur aide financière d’ici 2020".

Les pays développés s’étaient entendus en 2010 pour mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 en faveur des pays les plus pauvres afin qu’ils puissent s’adapter aux conséquences du changement climatique et réduire leurs émissions polluantes.

Mais ces engagements ont été réduits à environ 70 milliards par an, selon la Banque mondiale.

"Il y a encore clairement une attente et j’espère que les pays en développement pourront honorer leurs engagements (climatiques, ndlr) d’ici la conférence de Paris", a affirmé devant la presse l’émissaire de la Chine chargé du climat, Xie Zhenhua.

Tous les pays, développés et en développement, sont désireux de conclure un accord mondial sur le climat lors d’une conférence de l’ONU en décembre à Paris, en s’engageant à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

"S’adapter demande beaucoup d’argent", a toutefois souligné la ministre sud-africaine de l’Environnement Edna Molewa.

Le négociateur en chef de l’Inde Ravi Prasad a souligné le besoin, pour les pays développés, de partager leurs baisses d’émissions et leurs techonologies avec les pays pauvres afin qu’ils puissent faire face au changement climatique.

"Sans un flot parallèle d’aides en matière de technologie, ce sera impossible, pour beaucoup de pays en développement et d’économies pauvres, de suivre la trajectoire", a-t-il fait valoir.

Les quatre pays ont par ailleurs dit leur volonté de sceller un accord à Paris, et d’éviter de renouveler l’échec de 2009 à Copenhague.

"Nous ne pouvons pas reporter ce calendrier, cet accord", a estimé la ministre brésilienne de l’Environnement, Izabella Teixeira.

Les négociations font des progrès, selon le représentant de la Chine, premier émetteur de gaz à effet de serre. "Nous éliminons nos différences. Nous sommes très positifs et plein d’espoir d’un succès à Paris", a-t-il dit.

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