Bouteflika aurait été évacué vers une capitale européenne

Au moment où la scène politique s’enflamme sur la demande des 19 signataires d’un appel à rencontrer le chef de l’Etat, on apprend que ce dernier a été évacué en direction d’une capitale européenne.

Où est donc parti le président Abdelaziz Bouteflika ? La dernière activité publique qu’on lui connaît est la réception qu’il a accordée, dimanche, à Maria Angela Holguin, la ministre colombienne des relations extérieures.

Le chef de l’Etat s’est envolé dans un avion médicalisé à partir de l’aéroport militaire de Boufarik, a révélé impact24 dans un papier publié mercredi. Le site d’information ne donne pas de détails sur les raisons de ce déplacement à l’étranger et l’agence officielle APS a gardé, elle aussi, le silence. La dernière évacuation d’Abdelaziz Bouteflika vers la clinique privée grenobloise qui l’avait soigné a eu lieu en novembre 2014. Soit exactement un an. Serait-ce donc pour un contrôle médical ? Mais le pure player précise que le chef de l’Etat n’a pas pour destination la France. Il a fait une halte en Suisse pour reprendre une destination inconnue. Présent au sommet UE-Afrique, qui a lieu dans la capitale maltaise, Abdelmalek Sellal n’a soufflé mot sur cette information.

Pas encore démentie par les autorités ni encore moins confirmée jusqu’à l’heure, ladite information est cependant difficile à vérifier. L’explication se trouve dans le secret qui entoure mystérieusement la santé du chef de l’Etat.

Les voix qui s’élèvent pour s’interroger sur la capacité d’Abdelaziz Bouteflika à gouverner le pays sont systématiquement la cible d’un formidable tir de barrage de la part du gouvernement et des partis qui soutiennent le clan présidentiel. Un cordon de secret sanitaire entoure le président, ce qui ne va pas sans jeter le trouble. La preuve ? La sortie publique des 19 signataires d’un appel à rencontrer Bouteflika et la violente réponse qui leur est donnée par les porte-voix du pouvoir renseigne sur la sensibilité de la question. Abdelmalek Sellal, Amar Saadani ou Ahmed Ouyahia tentent, avec divers arguments où le meilleur le dispute à l’invraisemblable, de démonter la moindre question publique sur le sujet. Mais l’énervement que suscite en effet la santé le chef de l’Etat à chaque fois qu’elle est mise en débat ne rassure guère les Algériens.

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