Bouteflika à genoux devant El Qaïda au Maghreb islamique

Il a bel et bien reçu à Alger des émissaires d’Ansar Eddine d’El Qaïda au Maghreb islamique auxquels il a offert une solution de paix « négociée ». C’est tout ce que pouvait offrir Bouteflika à l’Algérie à la veille de la commémoration du cinquantenaire de son indépendance…

Bouteflika à genoux devant El Qaïda au Maghreb islamique
Voilà, à quelques jours de la commémoration du 50 e anniversaire de l’indépendance, c’est El Qaïda au Maghreb islamique qu’il invite. C’est fait et c’était attendu. Un silence qui en dit long et qui ne dit mot consent. Après avoir fait de l’Algérie, son pays étranger, un sol d’impunités et de prédations, celui qui ne jure, depuis son investiture, que sur l’amnistie totale du terrorisme islamiste, veut « négocier » avec El Qaïda au Maghreb islamique, ses chefs, ses clans, ses hommes à gages, ses bourreaux, ceux qui fouettent, ceux qui ont fait d’Alger une grande mosquée sans foi et de Tombouctou une place de flagellation.

Il s’agit, bien évidemment de Bouteflika. De qui d’autres pourrait-il s’agir quand il s’agit de donner des gages à l’islamisme politique, de ses locaux à ses internationaux. C’est par la voix de son ministre des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, que cette «négociation» d’Alger avec les terroristes d’Aqmi et de l’un de son groupe Ansar Eddine, a été confirmée. Dans le plus grand secret, au mépris des deux cent mille morts algériens victimes de l’idéologie de ce même groupe terroriste, il a reçu, à Alger, des émissaires d’Ansar Eddine, officiellement, certainement pas pour des «raisons humanitaires» accordées à la famille Kadafi.

Bouteflika a pris langue avec les chefs terroristes de Ansar Eddine non pour sauver des vies humaines, les otages algériens enlevés le 5 Avril dernier, le consul d’Algérie et ses collaborateurs, mais pour trouver une solution politique « négociée » à la crise du Mali. Autrement dit, il s’agira pour lui de se mettre à genoux devant l’AQMi dont plusieurs chefs ont appartenu et appartiennent toujours aux groupes terroristes algériens. Quelle solution de paix « négociée » avec l’Aqmi sinon celle de l’abdication. Que peut bien offrir Bouteflika au groupe terroriste d’Ansar Eddine sinon celle de renforcer leur impunité et de leur offrir l’Algérie pieds et poings liés, la soumettre à la chari’a et traiter leur chefs de partenaires honorables comme il l’a fait pour Hattab et compagnie au plus fort de la tragédie terroriste. Bouteflika veut-il élargir sa politique de réconciliation nationale à L’AQMI et être le digne héritier de Ben Laden en Afrique ?

A lire les propos d’Abdelkader Messahel disant «Une solution politique négociée est possible» ou encore «Nous avons toujours privilégié la solution politique. Nous croyons aux vertus du dialogue et dans le dossier particulier de la situation au Mali, il y a toutes les indications qui font croire et penser que la solution politique négociée est possible et nous y travaillons», on reconnaît sans peine, à la lettre près ceux de Bouteflika claironnant le dialogue avec les terroristes du GSPC et du GIA. Interrogé sur la venue récente en Algérie d’une délégation d’Ansar Dine qui occupe avec d’autres groupes islamistes le nord du Mali, pour des discussions avec le pouvoir, M. Messahel a maladroitement esquivé la question, reconnaissant que El Qaïda au Maghreb islamique est un partenaire politique qui mérite le dialogue, la concertation, les égards et la déférence: «Nous avons des contacts avec toutes les parties et à la demande de toutes la parties». Quelle périphrase ! Quelle hypocrisie ! Quelle fuite en avant ! Comme si El Qaïda au Maghreb islamique était une «partie» d’un territoire, d’une nation, d’une patrie. Mais, pour Bouteflika, certainement que l’idéologie meurtrière de feu Ben Laden lui sied à merveille car, tout au long de son règne, il ne s’est adressé qu’aux chefs terroristes, n’ayant de congratulations que pour eux. Il faut arrêter les agissements assassins d’un tel Président qui abdique, qui offre le pays, jubilant, à l’organisation terroriste islamiste, El Qaïda, en fin de règne, en fin de vie, en fin de tout. La communauté internationale, les puissances occidentales, celles-là même qui ont eu la peau de Ben Laden, le laissera-t-elle agir dans cet acte criminel : celui d’avoir déroulé le tapis rouge aux sanguinaires d’Ansar Eddine à Alger, de les considérer comme des partenaires dignes de foi, de dialogue et…d’amnistie ? Après avoir soutenu jusqu’au bout ses amis dictateurs de son engeance, Ben Ali le pseudo-tunisien, Kadhafi, le pseudo libyen et Mobarek, le pseudo- égyptien, voilà que notre pseudo- Algérien veut une carte d’identité sous l’effigie de l’AQMI. Grand bien ou malheur lui fasse. Mais, ainsi, qu’il l’a lui-même déclaré avec ostentation et menace, qu’il quitte l’Algérie. Mais le peut-il ? La lâcheté, la couardise, les coups fourrés, l’aimantation de la rente prédatrice, le diktat des potentats, sont de nature. Et c’est précisément en ce cinquantième anniversaire de l’indépendance que Bouteflika abdique devant El Qaïda !

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