Boussaid: les stratégies sectorielles ont renforcé la capacité de résilience de l’économie marocaine

Les différentes stratégies sectorielles lancées par le Maroc ont permis une réelle transformation de l’économie nationale et le renforcement de sa capacité de résilience face aux chocs externes, a affirmé, vendredi soir à Paris, le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid.

En dépit de la crise économique mondiale, l’économie marocaine a réussi à résister en réalisant un taux de croissance moyen autour de 4,5 pc entre 2008 et 2013, a rappelé le ministre lors d’une rencontre avec des journalistes en marge de sa participation au forum franco-africain pour une croissance partagée, précisant que le modèle économique adopté par le Maroc a permis d’atténuer la forte baisse de la demande externe.

Grâce à ce modèle économique basé sur la consommation et l’investissement et une économie de plus en plus diversifiée, on est aujourd’hui moins assujetti aux aléas climatiques, a indiqué M. Boussaid, insistant sur le rôle des stratégies sectorielles dans la réalisation de ces bonnes performances.

Le ministre a cité à titre d’exemple la stratégie relative à l’industrie automobile, faisant savoir que ce secteur est devenu le premier exportateur au Maroc en 2014.

Le Maroc a aussi œuvré à la diversification des partenariats notamment avec l’Afrique où plusieurs entreprises marocaines sont déjà implantées notamment en Afrique subsaharienne, a affirmé M. Boussaid, notant qu’en dépit de cette diversification l’Europe demeure le principal partenaire du Royaume.

Pour M. Boussaid, la stratégie économique du Maroc repose sur une double équation, à savoir l’accélération de la croissance et le redressement des comptes publics, se félicitant des efforts ayant permis de réduire le déficit budgétaire de 7,1 % en 2012 à 4,2 % en 2014.

Cette stratégie repose aussi sur une politique réaliste qui consiste à gérer le contexte, tout en oeuvrant à créer les conditions d’une croissance inclusive et durable, a-t-il encore dit.

Evoquant les prévisions de 2015, le ministre a rappelé que selon le Haut commissariat au Plan, le taux de croissance devrait se situer autour de 4,8 %, faisant remarquer que l’économie nationale devra bénéficier de la baisse des cours du pétrole et par conséquent de la facture énergétique du pays, ainsi que des résultats d’une bonne saison agricole.

Au volet financier, le ministre a évoqué la sortie réussie en 2014 du Maroc sur le marché international pour lever un milliard de dollars, estimant qu’il s’agit du meilleur deal de l’année.

Il a sur un autre registre qualifié de réussite certaines réformes menées par le royaume, citant, entre autres, celles des finances publiques et de la caisse de compensation, outre la décision du gouvernement d’amnistier les personnes impliquées dans la fuite de capitaux en échange du paiement d’une contribution forfaitaire et du rapatriement dans les banques marocaines des avoirs qu’elles détiennent à l’étranger.

Le succès de cette opération, a-t-il dit, est dû à la confiance en notre économie, soulignant par ailleurs l’attractivité du Maroc en matière d’investissement direct à l’étranger (IDE).

Il a, à cet égard, affirmé que l’année 2013 a été exceptionnelle en matière d’attraction des IDE avec plus de 23%, soutenant que l’engouement pour les affaires au Maroc est de plus en plus important.

Plusieurs pays s’intéressent aussi à l’investissement dans le Royaume dont les pays du Golfe, la Chine et les Etats-Unis, a-t-il dit, ajoutant que parmi les facteurs d’attractivité du Maroc figurent notamment sa position géographique stratégique et les accords de libre-échange signés avec 55 pays, qui permettent l’accès à un marché de plus d’un milliard de consommateurs.

Revenant sur les relations avec l’Afrique, M. Boussaid a indiqué que le Maroc prône le développement de la coopération Sud-Sud et d’une approche de partenariat, rappelant que le discours royal d’Abidjan illustre l’engagement du Royaume en faveur de ce continent.

L’avenir c’est l’Afrique, a-t-il fait valoir, invitant la France à saisir l’opportunité qu’offre la présence d’entreprises marocaines en Afrique dans plusieurs secteurs dont les télécommunications, le secteur bancaire et les assurances.

Le Maroc, la France et l’Afrique peuvent faire de très belles choses ensemble, a-t-il assuré, mettant l’accent à cet égard sur le rôle que peut jouer la place financière de Casablanca (CFC) pour drainer les investissements vers l’Afrique.

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