Boko Haram libère 192 otages dans le nord-est du Nigeria

Le groupe islamiste Boko Haram a libéré près de 200 otages, des femmes pour la plupart, qu’il avait enlevés dans un village de l’Etat de Yobe dans le nord-est du Nigéria, ont annoncé à l’AFP samedi un responsable local et une source militaire.

Au total 192 personnes ont été libérées vendredi dans deux enclaves islamistes, où elles étaient détenues depuis le raid de Boko Haram le 6 janvier sur Katarko à 20 kilomètres de la capitale régionale de Damaturu.

Au total 218 femmes et enfants avaient été enlevés ce jour-là.

"Boko Haram a libéré 192 de nos femmes enlevées plus tôt ce mois-ci", a annoncé Goni Mari, un chef de communauté de Katarko, joint depuis Damaturu.

"Ils les ont amenées en deux fois dans quatre camions et les ont laissées dans le village de Girbuwa, à 8 kilomètres de Damaturu, d’où nous les avons conduites vers la ville et remises entre les mains du gouvernement", a-t-il ajouté.

Le raid sur Katarko avait été mené par des dizaines de militants armés de Boko Haram, qui ont tué 25 hommes et brûlé des habitations et des magasins avant d’enlever les femmes et les enfants.

Cette attaque devait apparemment servir de mesure de rétorsion contre l’assaut donné par des chasseurs et vigiles locaux contre le village de Buni Yadi, où plusieurs militants de Boko Haram avaient été tués et d’autres arrêtés, selon les déclarations des vigiles à l’époque.

Des membres de Boko Haram s’étaient opposés à des militaires nigérians à Damaturu le vendredi suivant les faits également en rétorsion après l’attaque à Buni Yadi.

Un officier de l’armée, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat n’étant pas autorisé à parler aux médias, a confirmé la libération des otages.

"C’est vrai que les terroristes de Boko Haram ont libéré hier (vendredi) 192 otages qu’ils avaient enlevés dans le village de Katarko", a-t-il indiqué.

Boko Haram est un mouvement qui a souvent pratiqué des enlèvements de masse au cours des six années d’insurrection au Nigeria.

Selon celles qui ont été libérées ou qui ont réussi à s’échapper, les otages sont souvent abusées sexuellement et psychologiquement.

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