Biologie : Parfums assassins

Une plante n’est pas une fleur, et certains insectes l’apprennent à leurs dépens. Des biologistes et des chimistes français ont démontré que certaines plantes carnivores dégageaient des odeurs de fleurs pour attirer leurs proies.

Les feuilles de la Nepenthes rafflesiana (photo ci-dessous), retrouvées en Asie du Sud-Est, imitent biochimiquement les fleurs pour induire en erreur les insectes.

Ces derniers sont attirés par une large palette de composés volatils aux odeurs douces et sucrées comparables à ceux que dégagent les fleurs et sont pris au piège dans les feuilles en forme d’urnes de la plante.

En détail

La Nepenthes rafflesianea possède des feuilles en forme d’urne contenant un genre de salive gluante qui piège les insectes et empêche leur fuite.

Ces feuilles ont développé des traits communs avec les fleurs, comme du nectar, des couleurs vives ou des guides ultraviolets.

Les chercheurs ont constaté qu’en fonction de leur situation sur la plante, au ras du sol ou en hauteur, les urnes ne capturaient pas les mêmes proies :

* Les urnes aériennes de la plante ont une odeur agréable et piègent une gamme variée d’insectes comme des mouches, moustiques, papillons, coléoptères, abeilles, guêpes;
* les urnes terrestres, peu odorantes, capturent essentiellement des fourmis.

Les auteurs des travaux pensent que cette découverte peut inspirer des programmes de lutte contre les insectes ravageurs ou contre les vecteurs de maladies qui impliquent les moustiques.

Un élément reste un mystère pour les chercheurs : comment la plante réussit-elle à ne pas capturer ses propres pollinisateurs?

Le détail de ces travaux est publié dans la revue Journal of Ecology.

Biologie : Parfums assassins

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