Bernard Cazeneuve: « Dans l’épreuve, la Tunisie et la France doivent faire bloc »

"Je suis venu, à la demande du président de la République française, pour exprimer toute la solidarité du gouvernement français, avec la Tunisie, après qu’elle ait été frappée, comme la France en Janvier, par des attentats", a déclaré, vendredi, à la Kasbah, le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.

Il a ajouté "nous sommes venus en Tunisie parce que nous avons des relations d’amitié, de confiance et de coopération, mais aussi parce que dans l’épreuve nous devons faire bloc et envoyer un signal extrêmement fort et déterminé aux terroristes qui ne parviendront pas à imposer un style de vie aux citoyens libres, tunisiens et français".

Lors d’une déclaration de presse à l’issue d’un entretien avec le chef du gouvernement Habib Essid, Cazeneuve a indiqué que la Tunisie a été frappée par des attentats qui s’attaquent à des lieux symbolisant la démocratie, en l’occurrence un lieu qui accueille le parlement.

"Ces attentats s’attaquent également aux forces de l’ordre qui incarnent, dans les démocraties, le respect et la force de droit", a-t-il ajouté. Nous mêmes ayant été frappés, à Paris, par "cette même violence terroriste et barbare" qui a touché un lieu emblématique incarnant la liberté d’expression et de presse. Les terroristes s’attaquent toujours, en effet, à ce qui est de plus emblématique de la démocratie, de la liberté et de la tolérance, a-t-il dit.

Le ministre français a, en outre, précisé, "nous sommes aussi venus pour marquer la détermination à soutenir la Tunisie dans l’épreuve qu’elle traverse". "Il y a déjà une coopération très dense pour mettre fin à ce recrutement de nos ressortissants, notamment, pour aller en Iraq et en Syrie". Cette coopération s’effectuera dans les domaines des enquêtes en cours, par l’échange d’informations, afin d’élucider plus rapidement les actes terroristes et identifier tous ceux qui ont pu y prêter concours, a-t-il promis.

La coopération entre nos deux pays se concrétisera dans le domaine de la protection des frontières et de la maîtrise des flux terroristes, autour d’un programme précis dans les semaines et les mois qui viennent afin d’être plus efficace dans la lutte anti-terroriste.

Cazeneuve a, par ailleurs, souligné la détermination à mettre fin à "la mise en esclavage des citoyens des deux pays et à ne pas laisser cet effroi semé par ces terroristes nous imposer un style de vie dont nous ne voulons pas", déclarant que "l’une des meilleures manières de combattre le terrorisme c’est de continuer de vivre comme avant".

Bernard Cazeneuve a tenu à saluer les efforts des forces de l’ordre qui, a-t-il dit, ont été rapides à intervenir avec efficacité et courage.

L’entretien s’est déroulé en présence du ministre de l’Intérieur Néjim Gharsalli, le ministre de la Santé Said Aidi et l’ambassadeur de France à Tunis François Gouyette.

Cazeneuve a eu, vendredi matin, une entrevue avec le président de la République, Béji Caid Essebsi, pour lui faire part de la pleine solidarité et du soutien de la France à la Tunisie. Il s’est rendu, l’après-midi, à l’Hôpital Charles Nicolle, au chevet des blessés de l’attaque terroriste perpétrée, mercredi, au Musée du Bardo et qui a fait 23 morts et plus de 40 blessés, des étrangers pour la plupart.

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