Benkirane à Davos: la monarchie conforte le Maroc dans son expérience politique de par son rôle fédérateur

L’institution monarchique conforte le Maroc dans son expérience politique singulière eu égard à son rôle de fédérateur et de vecteur de confiance et de stabilité, a affirmé vendredi à Davos le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane

"Le Maroc est bel et bien resté à l’abri de la vague des crises qui marque la région arabe, fort du cheminement à part que lui a assuré l’institution monarchique de par son rôle de fédérateur et en tant que vecteur de confiance et de stabilité", a souligné M. Benkirane lors d’un panel organisé dans le cadre du Forum mondial de Davos.

Ce panel, placé sous le thème "la promesse de l’Afrique du Nord", a été modéré par le journaliste et écrivain américain d’origine indienne, Fareed Rafiq Zakaria.

Y ont pris part des personnalités arabes de renom, dont l’ancien secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, le chef du parti tunisien Ennahda, Rached Al Ghannouchi et l’ancien Premier ministre tunisien, Caid Beji Essebssi.

D’emblée, le modérateur du débat a relevé le caractère global et profond du processus de réformes dans lequel s’est volontairement engagé le Royaume depuis des années.

Abordant l’expérience marocaine, M. Benkirane a mis en évidence "l’esprit de réalisme et le sens d’anticipation" dont a fait montre le Roi Mohammed VI en inscrivant le Royaume de plain-pied dans une nouvelle ère constitutionnelle avec une nouvelle génération de réformes.

Le Maroc n’était certes pas confronté à autant de dysfonctionnements que des pays comme la Tunisie et l’Egypte, mais son atout majeur est lié à la dynamique des réformes initiées sous l’impulsion du Souverain et résolument consacrées par le discours royal du 9 mars 2011.

Cette initiative du Roi a eu le mérite de consolider le climat de confiance et d’entrainer un élan populaire qui s’est manifesté à travers le référendum constitutionnel du 1er juillet 2011 et les élections législatives honnêtes et transparentes qui ont suivi.

M. Benkirane a dans ce contexte abordé les étapes franchies depuis le scrutin législatif du 25 novembre de la même année, affirmant que cette expérience politique à part par rapport aux pays de la région a pu aboutir grâce au rôle de premier plan que joue la Monarchie dans la conduite des réformes et en tant que fédérateur de tous les Marocains.

C’est en s’inspirant de l’engagement royal au service du bien-être des citoyens que le gouvernement se penche sur les vrais problèmes dans des domaines aussi vitaux que la santé, l’enseignement, l’habitat et le transport, a-t-il indiqué.

Les panélistes ont chacun jeté son regard sur les expériences politiques dans des pays où les mouvements de contestation populaire ont conduit à des changements plus au moins salutaires. Ils se sont livrés à une évaluation critique du cas de l’Egypte, où le gouvernement de Mohamed Morsi a été destitué sous la pression de la rue, et celui de la Tunisie dont les réformes trainent en longueur bien que l’évolution sur le chemin de la démocratie se fasse de plus en plus sentir.

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