Bayrou pour des créneaux aux femmes dans les piscines

Le candidat MoDem à la présidentielle a défendu jeudi Martine Aubry, maire PS de Lille, qui avait mis en place des horaires aménagés pour les femmes, notamment en surpoids, dans les piscines de sa ville.

Bayrou pour des créneaux aux femmes dans les piscines
Au forum Elle jeudi, François Bayrou s’est exprimé sur la polémique, lancée après que des créneaux aient été accordées aux femmes dans les piscines à Lille. "Je sais qu’on en a fait un cheval de bataille contre l’islam, je sais la guerre qui a été menée contre Martine Aubry à ce sujet à Lille, je sais exactement pourquoi ça a été fait, moi en tout cas s’il y a une atteinte à la laïcité ce n’est pas cette atteinte-là qui me gêne le plus", a affirmé François Bayrou lors de ce forum organisé à Science Po.

"Je considère que s’il y a deux matinées par semaine (ndlr: réservées pour les femmes), comme ça avait été décidé à Lille par Martine Aubry, moi en tout cas je n’en ai pas été blessé", a poursuivi le candidat centriste. Comme on lui demandait si cela constituait une atteinte à la laïcité, François Bayrou a répondu : "Franchement non". Et d’expliquer, un peu gêné devant son auditoire composé en majorité de femmes : "Vous êtes toutes en pleine jeunesse et en pleine beauté, et puis il y a des femmes qui pèsent plus lourd que d’autres, qui sont vues et qui ne veulent pas être exposées au regard des hommes dans une piscine". "Moi j’ai connu dans ma vie des très proches, dans ma famille, des femmes qui pesaient plus de 100 kilos et elles aimaient nager (…) je trouve que si quelqu’un est plus à l’aise dans la mer, c’est bien, et (dans) la piscine c’est bien aussi", a poursuivi le député et président du MoDem.

En 2000, Pierre Mauroy, alors maire de Lille, avait donné son aval à ces horaires aménagés de piscine pour les femmes, à l’initiative de Denise Cacheux, qui voulait ainsi permettre à des femmes obèses ou à celles sous la coupe de leurs maris de pouvoir se livrer à cette activité physique. Martine Aubry, élue maire de Lille en 2001, avait poursuivi l’expérience quelques années, offrant un créneau horaire réservé à un centre social du quartier populaire de Lille-sud, qui dans les faits, ne faisaient venir que des femmes. Depuis, l’UMP rappelle, pour la critiquer, cette initiative à Martine Aubry, faisant valoir qu’elle se serait ainsi pliée à des désirs de la communauté musulmane. "Ce n’était pas fait pour ça", réplique la maire de Lille

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