Bayrou: le drame de Toulouse montre « un affaiblissement de la société française »

Bayrou: le drame de Toulouse montre
François Bayrou a maintenu vendredi matin que l’affaire de Toulouse portait en elle les "indices d’un affaiblissement de la société française" mais il a assuré ne pas vouloir participer aux polémiques sur l’action des forces de l’ordre, plaidant à nouveau pour un "rassemblement" des Français.

"La France est dans un état inquiétant", a souligné a jugé sur France-2 le candidat du MoDem à l’Elysée. Lors de l’émission "Les 4 Vérités", il a déploré "une montée de l’intolérance considérable", qui selon lui "va de pair avec un affaiblissement des piliers de la République".

Constatant "une dissolution du lien social dans notre pays", il a souhaité que la campagne présidentielle porte sur ce sujet, au lieu de se perdre en "polémiques tous azimuts" et en "mises en accusation dans tous les sens" alors même qu’il était "question d’union sacrée".

M. Bayrou faisait implicitement référence aux propos du secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé, qui l’a accusé jeudi de ne pas avoir respecté le temps de deuil après les assassinats de Toulouse et Montauban et d’avoir "fait des raccourcis regrettables entre ces crimes et un supposé (…) climat d’intolérance".

"Je n’accepte pas que, dans un état aussi grave de la situation du pays, on entre dans des polémiques politiques secondaires qui n’ont aucun intérêt et qu’on ne traite pas des sujets qui font l’inquiétude des citoyens", a répliqué le candidat centriste, confiant avoir cru un temps que "dans ces événements-là, la campagne allait changer de ton et de fond".

Au lendemain de la mort de l’auteur présumé des tueries dans une opération policière, M. Bayrou s’est demandé comment il avait réussi à se procurer des armes. Le président du MoDem a reproché à Nicolas Sarkozy de ne pas avoir présenté jeudi de "plan crédible de lutte contre la circulation des armes".

Le candidat centriste à l’Elysée n’a pas souhaité commenté le nouveau sondage BVA qui le place désormais en cinquième position des intentions de vote (12, derrière Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche, 14%) et Marine Le Pen (Front national, 13%).

Gauche et droite "sont sous la pression de leurs extrêmes", a-t-il analysé. "Moi, je propose une voie qui est exactement le contraire de cette voie de déchirement que les extrêmes portent. Je porte une voie de rassemblement pour traiter les questions qui sont celles de l’inquiétude de chacun".

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