Ayoub el-Khazzani présenté à un juge pour tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste

Le procureur de la République de Paris, François Molins, est revenu ce mardi en détail sur le déroulé des faits de l’attentat déjoué de Thalys, lors d’une conférence de presse. il a qualifié les déclarations du suspect présumé de « fantaisistes ». François Molins a annoncé avoir ordonné l’ouverture d’une information judiciaire pour tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste. Le parquet a demandé le placement en détention provisoire d’Ayoub el-Khazzani.

Le procureur de la République de Paris a estimé que les premières investigations avaient permis d’établir que le "projet" du jeune assaillant de 25 ans apparaissait "ciblé et prémédité".

François Molins a balayé comme "fantaisistes" les dénégations du suspect, qui a affirmé avoir trouvé fortuitement les armes dans un parc de Bruxelles où il dormait avec d’autres SDF, et avoir voulu rançonner les voyageurs du Thalys Amsterdam-Paris.

Les enquêteurs continuent de reconstituer le parcours du suspect, de l’Espagne à la Belgique, en passant par la France, la Turquie et la Syrie.

Selon ses déclarations variables aux enquêteurs, Ayoub El Khazzani aurait vécu "5 à 7 mois" à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, en 2014, a rapporté mardi le procureur de Paris, François Molins. Il travaillait à l’époque pour l’opérateur de téléphonique Lycamobile, opérateur mobile spécialisé dans les appels internationaux.

"Il a effectivement travaillé chez nous sur un CDD de trois mois, du 3 février 2014 jusqu’au 3 avril 2014 ", avait déclaré lundi son ex-employeur, précisant avoir mis fin à ce contrat "au bout de deux mois car les papiers qu’il avait présentés ne lui permettaient pas de travailler en France". Lors de ce séjour français, le suspect avait fait l’objet d’aucun contrôle et n’avait "pas attiré l’attention" sur lui, selon le procureur de Paris.

Au moment de l’attaque, il avait alors sur lui une "bouteille de 50 cl contenant de l’essence". Son arsenal comprenait également "un fusil d’assaut AKM" de "provenance est-allemande de calibre 7.62" composé de pièces provenant d’armes différentes, neuf chargeurs approvisionnés de 30 cartouches chacun, soit 270 minutions, d’un pistolet automatique Luger M80, d’un chargeur, a ajouté François Molins.

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