Avocats du Maroc: un Etat diffamé doit pouvoir défendre son honneur devant les juridictions françaises
La 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Paris a qualifié ce jeudi 9 juin d' »irrecevable » une action en diffamation du Maroc contre Zakaria Moumni, considérant : qu’ »en tant qu’Etat, le Royaume du Maroc ne pouvait pas se constituer partie civile. »
Pour les avocats du Maroc Maîtres Ralph Boussier et Yves Repiquet, « ce premier jugement pose la question de savoir si en France un Etat étranger peut poursuivre en diffamation ». « Il est nécessaire que les propos de M. Moumni soient reconnus comme diffamatoires à l’encontre du Royaume du Maroc, et nous ferons donc appel de ce jugement afin que le crédit médiatique qui a été accordé à ces propos soit définitivement ruiné et qu’un Etat puisse défendre son honneur devant les juridictions françaises », ont-il indiqué dans un communiqué.
"Le 11 janvier 2015, au lendemain des attentats qui ont ensanglanté Paris et au cœur de la retransmission de la marche citoyenne place de la République à Paris, M. Moumni est intervenu en direct auprès de médias situés sur place pour faire des déclarations très gravement diffamatoires contre le Royaume du Maroc, prétendant notamment qu’il avait été torturé", a-t-on rappelé.
"Il s’agit là de l’exploitation scandaleuse d’une actualité dramatique par M. Moumni, et ce alors que les deux chaînes d’information concernées, BFM TV et I-télé, ont battu des records d’audience lors de la semaine du 5 au 11 janvier", ont dénoncé les avocats du Maroc, notant qu’"Il s’agit d’une diffamation soigneusement orchestrée dans le contexte médiatique précédemment cité."