Avec le limogeage du patron du puissant GID, le roi Abdellah II clôt son remaniement sécuritaire entamé depuis 3 mois (IOL)

En nommant le 30 mars le général Adnan Issam al-Jundi à la tête du puissant General Intelligence Directorate (GID), le roi Abdallah II clôt un remaniement du système sécuritaire entamé il y a près de trois mois, rapporte mercredi la publication spécialisée dans le renseignement, "Intelligence Online", dans sa dernière livraison.

Selon la publication française, « Cette refonte vise à apaiser les frictions apparues au sein des services de sécurité après la série d’attentats menée par l’Etat islamique (Daech) dans le pays et qui ont culminé en décembre avec l’attaque de Karak. En réaction, Abdallah II avait déjà choisi un nouveau chef d’état-major en octobre, Mahmoud Freihat. »

« Fayçal al-Choubaki, jusqu’ici patron du GID, était fortement critiqué pour sa gestion du service, perçue comme trop aléatoire. Ses relations avec les plus hauts cadres du GID étaient notoirement mauvaises. Il en avait même limogé plusieurs l’année dernière, dont Adnan al-Jundi, qui revient aujourd’hui par la grande porte », souligne "Intelligence Online".

Dans son numéro daté du 11 janvier dernier, la publication avait déjà annoncé que le roi Abdallah II préparait une vaste réorganisation des services jordaniens de sécurité et de renseignement, qui n’ont pas su empêcher l’attentat de Karak de la mi-décembre.

« Après la nouvelle attaque menée le 18 décembre à Karak par l’Etat islamique (EI, ou Daech), le roi Abdallah II est déterminé à refondre profondément ses services d’ici les prochains mois », avait rapporté la publication, précisant que le souverain hachémite avait « préféré mener cette réorganisation majeure après le prochain sommet de la Ligue arabe, qui se tiendra à Amman le 29 mars ».

A l’annonce de ce limogeage, certains médias marocains avaient établi assez rapidement un lien hasardeux entre cette décision relevant des affaires intérieures de la Jordanie et l’absence du roi Mohammed VI du sommet de la Ligue arabe d’Amman.

Ces médias avaient même évoqué les prémices d’une crise diplomatique inédite entre les deux.

Hier, le site marocain "Quid.ma" a qualifié "d’élucubrations" et de "rumeurs infondées" l’interprétation faite par ces médias du pays.

"Les rumeurs qui se sont répandues, comme un feu de brousse, concernant le limogeage de l’ex-chef des renseignements secrets (…) sont infondées car elles n’ont aucun lien avec l’absence du roi Mohammed VI du sommet de la ligue arabe organisé à Amman", a écrit "Quid.ma".

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