Attentats de Paris: le logeur des djihadistes présenté à un juge antiterroriste

Jawad Bendaoud, qui a fourni l’appartement de Saint-Denis où avait trouvé refuge Abdelhamid Abaaoud, chef opérationnel présumé des attentats de Paris, a été déféré mardi matin en vue de sa présentation à un juge d’instruction antiterroriste, a-t-on appris de source judiciaire.

Il "a été déféré (…) en vue de sa présentation, dans le courant de la journée, devant un juge antiterroriste, après ouverture d’une information judiciaire par la section antiterroriste du parquet", a précisé cette source.

Après l’assaut mené mercredi par la police sur cet appartement, huit personnes avaient été placées en garde à vue. Mais Jawad Bendaoud était le seul toujours entendu par les enquêteurs, confrontés à de nombreuses inconnues.

Le troisième tué lors de l’assaut des forces de l’ordre à Saint-Denis – outre Abaaoud et sa cousine présumée, Hasna Ait Boulahcen – reste ainsi à identifier, tout comme le troisième homme de la Seat du "commando des terrasses".

Il pourrait s’agir de la même personne, selon une source proche du dossier.

Alors que les enquêteurs tentent de retracer le parcours d’Abelhamid Abaaoud, aperçu dans le métro vendredi soir et récupéré le mardi suivant dans un entrepôt d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) par Hasna Ait Boulahcen, une source judiciaire a indiqué à Reuters qu’un homme non identifié avait été vu avec lui dans le métro vendredi soir.

"Des analyses sont en cours pour savoir s’il peut s’agir de l’homme qui s’est fait sauter dans l’appartement de Saint-Denis mercredi matin", déclare un haut fonctionnaire au Parisien, qui a révélé l’information. "Si ce n’est pas lui, nous avons donc un deuxième terroriste, avec Salah Abdeslam, dans la nature."

Salah Abdeslam, 26 ans, est toujours recherché, notamment en Belgique, où il a été ramené par deux complices présumés dans la nuit de vendredi à samedi.

Il est suspecté d’avoir conduit la Clio retrouvée mardi dernier dans le XVIIIe, et les enquêteurs s’interrogent sur son possible rôle dans un éventuel attentat avorté dans cet arrondissement parisien.

Son téléphone portable y a été "accroché" par une borne téléphonique après les attaques, avant d’être localisé à Châtillon, juste à côté de Montrouge (Hauts-de-Seine) où ce qui s’apparente à une ceinture d’explosifs a été retrouvé lundi dans une poubelle.

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