Attentat en France: les consignes jihadistes suivies à la lettre

En agissant seul et en utilisant la mise en scène choquante de la décapitation, l’auteur présumé de l’attentat de Saint-Quentin-Fallavier, a suivi à la lettre les directives données par les groupes Al Qaïda et Etat islamique : frappez où vous pouvez, comme vous pouvez, seul compte le retentissement médiatique.

Même s’il avait été repéré par la police en raison de sa fréquentation de milieux radicaux, Yassin Salhi, père de famille de 35 ans, semble n’avoir fait appel à aucun complice quand il s’est agi de passer à l’action terroriste, après des années au cours desquelles sa conduite n’avait pas permis de confirmer les soupçons qui pesaient sur lui.

Et vendredi matin, en assassinant et décapitant son employeur puis en tentant maladroitement de faire sauter une usine produisant du gaz, il a mis en pratique les conseils donnés de longue date par l’organisation fondée par Oussama ben Laden puis plus récemment par le groupe Etat islamique.

Ces formations qui prônent le "jihad global" encouragent leurs sympathisants, s’ils ne peuvent ou ne veulent rejoindre une "terre de jihad", à viser les "infidèles", militaires, policiers ou même civils, de toutes les manières possibles.

Et même si les enquêtes démontrent à posteriori que les mouvements extrémistes n’ont eu aucun lien opérationnel avec les auteurs des attaques, rien n’est plus facile ensuite que de crier victoire et de chanter les louanges des agresseurs, élevés au rang de "martyrs" s’il y perdent la vie.

En fonçant avec sa camionnette contre des bombonnes de gaz, tout porte à croire que Yassin Salhi, qui ne semble pas avoir été armé d’autre chose que d’un couteau, espérait périr dans une énorme déflagration qui aurait embrasé l’usine Air Products. Ayant survécu à la première explosion, il a continué, tenant d’ouvrir des bouteilles d’acétone avant d’être maîtrisé par des pompiers.

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