Attentat de Nice : une enquête de la police judiciaire contredit la version officielle

Un procès-verbal établi par la sous-direction anti-terroriste de la police judiciaire concernant l’attentat du 14 juillet à Nice contredit la version des autorités, selon Quotidien diffusée par la chaîne française TMC. L’émission de Yann Barthès révèle également que ce ne sont pas les policiers qui ont entravé la course du camion, mais que le véhicule a calé.

Dans son édition du jeudi 29 septembre, Quotidien révèle de nouveaux éléments sur l’attentat perpétré par Mohamed Lahouaiej Bouhlel le 14 juillet, sur la promenade des Anglais, à Nice. Quatre-vingt-six personnes ont été tuées et plus d’une centaine blessées par la course d’un camion de 19 tonnes lancé dans une foule venue assister au feu d’artifice.

Quotidien affirme que ce n’est pas l’intervention des policiers qui a mis un terme à la tuerie. C’est «un fait extérieur qui met fin à la course folle du camion», explique l’émission. Le rapport de la Sdat indique en effet que le camion s’arrête car il «cale». Quarante-trois secondes plus tard, les policiers «se trouvent derrière le camion». C’est à ce moment-là, seulement, que Mohamed Lahouaiej Bouhlel est abattu dans la cabine. Pour établir ce rapport, les enquêteurs se sont appuyés sur l’exploitation des images de vidéosurveillance, qu’ils ont saisies dans le cadre d’une réquisition judiciaire.

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve avait déclaré que le poids lourd conduit par Mohamed Lahouaiej Bouhlel qui avait commis l’attentat sur la promenade des Anglais avait été freiné par les autorités, permettant ainsi de "mettre un terme à sa course meurtrière", alors que le rapport révélé par la chaîne estime qu’un événement extérieur avait joué en faveur des forces de l’ordre.

À "22 heures 34 minutes et 28 secondes", un véhicule de la police, sirène hurlante, monte sur la chaussée pour prendre en chasse le camion, mais très vite, la voiture des forces de l’ordre est bloquée par des personnes qui fuient la scène de crime, explique la même source, ajoutant que "la progression des policiers n’est donc pas aisée, devant ‘zigzaguer’ entre les personnes apeurées et blessées".

"À 22 heures 34 minutes et 45 secondes : le véhicule de police est derrière le fourgon à une distance d’environ 60 mètres, bloqué", constate le rapport qui explique qu’un événement extérieur va jouer en faveur des forces de l’ordre.

"À 22 heures 35 minutes et 46 secondes, constatons que le camion terroriste cale. Il ne repartira plus", poursuit le rapport, notant que l’incident technique permettra aux policiers d’atteindre le camion 43 secondes plus tard et de s’engager dans une fusillade avec le terroriste. Celle-ci durera 1 minute 15. "À 22 heures 37 minutes et 44 secondes, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel est abattu par les policiers", conclut la sous-direction anti-terroriste.

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