« Sans doute », a répondu le ministre à une question de la chaîne de télévision TV5-monde, Radio France internationale et du journal Le Monde, visant à savoir si cet attentat était un « message » de la Syrie. « Nous avons de fortes raisons de penser que cet attentat vient de là », a-t-il ajouté, jugeant que la Syrie « utilise le Hezbollah » pour ce genre d’attaque. « Je n’en ai pas la preuve », mais « c’est son bras armé, si je puis dire, et nous avons à nouveau appelé le gouvernement libanais à protéger la Finul », a précisé M. Juppé.
Notons que vendredi, son porte-parole Bernard Valero avait indiqué que la France ne faisait pas de lien pour l’instant entre l’attentat et la Syrie, un dossier sur lequel Paris est très actif.
Il y a une révision stratégique actuellement à l’ONU sur la Finul et « nous souhaitons que les forces armées libanaises prennent la relève le plus vite possible ». Au vu des conclusions de l’examen en cours, « nous verrons les conséquences à en tirer », a-t-il précisé sans autre détail.
L’attentat au moyen d’un engin explosif actionné au passage d’une patrouille a blessé à Tyr cinq casques bleus français et deux civils. La France compte 1 300 soldats au sein de la Finul (12 100 hommes au total), créée en 1978 afin de surveiller la frontière entre le Liban et Israël.