Attaque du Bardo à Tunis: le Marocain arrêté en Italie refuse l’extradition

Le jeune Marocain arrêté mardi en Italie et soupçonné de complicité avec les auteurs de l’attentat meurtrier du musée du Bardo à Tunis se dit innocent et refuse son extradition vers la Tunisie, a déclaré vendredi son avocate à l’issue d’une audience.

"C’était une audience technique qui servait seulement à l’identification de la personne et pour recueillir un éventuel accord à l’extradition. Cet accord à l’extradition n’a naturellement pas été donné", a déclaré Me Silvia Fiorentini, citée par les médias italiens.

Abdelmajid Touil, 22 ans, s’est dit "innocent", assurant que son arrestation était "une erreur", a ajouté l’avocate.

"Sa version est cohérente, il n’a jamais bougé d’Italie. Il n’a rien à voir (avec l’attentat, ndlr) et il ne comprend pas comment cette erreur a pu se produire", a ajouté Me Fiorentini.

Le ministère tunisien de l’Intérieur a cependant confirmé vendredi que la Tunisie avait demandé l’extradition de M. Touil.

Selon le ministère, Abdelmajid Touil est soupçonné d’avoir "participé indirectement" à l’attaque en mars par deux Tunisiens armés du musée du Bardo, dans laquelle 21 touristes et un policier ont été tués.

Les autorités tunisiennes soupçonnent M. Touil d’avoir apporté "un soutien logistique" aux assaillants, mais le ministère n’a pas fourni plus de précisions.

Le procureur de Milan a confirmé jeudi que M. Touil se trouvait en Italie la semaine des attentats, comme l’attestent ses fiches de présence à des cours pour adultes et une série de témoignages.

"Mon fils n’est en rien d’accord avec le jihad, avec la lutte armée, et quand il y a eu l’attentat en Tunisie il était avec moi", a assuré sa mère aux médias italiens.

M. Touil, un autre Marocain et un Algérien font l’objet de mandats d’arrêts internationaux émis par la Tunisie qui les soupçonne d’avoir participé à l’attaque contre le musée.

Au moins 23 personnes ont été arrêtés en Tunisie dans le cadre de l’enquête sur cet attentat revendiqué par le groupe Etat islamique (EI) mais attribué par Tunis à Lokmane Abou Sakhr, un chef jihadiste algérien abattu fin mars par les forces de l’ordre tunisiennes.

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