Attaque de Ben Guerdane: les assaillants voulaient proclamer un « émirat » (le président tunisien)

L’objectif de l’attaque « sans précédent et coordonnée » contre la ville de Ben Guerdane (sud-est) état de « contrôler la situation dans la région et proclamer une nouvelle wilaya (émirat, ndlr) », a assuré le président tunisien Béji Caid Essebsi.

Les forces armées "étaient vigilantes depuis les dernières attaques et s’attendaient à une nouvelle offensive, mais pas de cette envergure", a expliqué le chef de l’Etat au cours d’une visite au commandement général à la caserne d’El Aouina à Tuns.

La Tunisie est en guerre contre "la barbarie", a martelé M. Caid Essebsi, qui a promis "d’éradiquer ces rats", en référence aux combattants extrémistes accusés d’avoir transformé la Libye voisine en base-arrière.

Le président tunisien a appelé à l’union nationale face aux dangers qui guettent le pays, saluant l’attitude des populations des régions du sud, limitrophes de la Libye, qui ont affiché un grand soutien aux forces de sécurité dans leurs opérations.

Vingt huit terroristes ont été tués et 7 autres blessés arrêtés dans les accrochages en cours, depuis les premières heures de lundi, dans cette ville très proche de la frontière.

Dix membres des forces de sécurité, dont 6 gendarmes, 2 policiers, un soldat et un douanier, ont trouvé la mort dans ces affrontements qui ont éclaté aux environs de 05H15 (GMT+1), quand des hommes armés ont tenté de prendre d’assaut des installations militaires et sécuritaires, situées dans le centre de la ville.

Sept civils sont à déplorer dans cette opération, indique les ministères de la Défense nationale et de l’Intérieur dans un communiqué conjoint.

Les autorités tunisiennes avaient décrété le couvre-feu, entre 19H00 et 05H00, à Ben Guerdane (sud-est), suite à cette grande attaque, après avoir appelé les citoyens "à rester chez eux", tout en mettant des numéros de téléphone à leur disposition pour signaler tout agissement.

"La traque de ces groupes se poursuit de la part de forces combinées, avec la sécurisation des entrées de la ville et des sites névralgiques", avait souligné les mêmes sources dans un précédent communiqué.

Les autorités ont également fait part "de l’intensification des patrouilles aériennes dans la région et au niveau de la bande frontalière, ainsi que la fermeture des poste-frontières à Ras Jedir et Dehiba", les deux principaux points d’accès entre les deux pays.

Les autorités tunisiennes nourrissent de vives préoccupations quant aux risques de détérioration de la situation sécuritaire dans le pays voisin, dans le cas d’une intervention militaire occidentale.

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