Assassinat d’un député tunisien: enquête interne au ministère de l’Intérieur

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Le ministre tunisien de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou a ordonné vendredi une enquête interne après que l’opposition a révélé qu’un service de renseignement étranger avait informé la Tunisie 11 jours avant l’assassinat d’un député que ce dernier risquait d’être tué.

L’agence officielle TAP a indiqué que M. Ben Jeddou "a ordonné l’ouverture d’une enquête" interne au ministère, le ministre n’ayant pas été informé "d’une alerte d’un service de renseignement étranger" datée du 14 juillet mettant en garde contre l’assassinat en préparation du député Mohamed Brahmi, tué par balles le 25 du même mois.

L’enquête doit déterminer "les raisons pour lesquelles le ministre n’a pas été informé de cette alerte et pour lesquelles (cette alerte) n’a pas fait l’objet de vérifications", selon la même source.

L’opposition tunisienne avait annoncé jeudi, sans présenter ses preuves, que la police tunisienne et le Premier ministre, l’islamiste Ali Larayedh, étaient informés depuis le 14 juillet du fait que M. Brahmi allait être la cible de tueurs, mais que la victime n’avait pas été informée du danger.

Cet assassinat a déclenché une profonde crise politique, toujours en cours, l’opposition réclamant la démission sans conditions du gouvernement dirigé par les islamistes d’Ennahda et la mise en place d’un cabinet apolitique.

Ennahda a indiqué de son côté accepter le principe de la démission du gouvernement, mais veut au préalable un accord sur l’adoption de la future Constitution, d’un calendrier et d’une loi électorale.

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