Arrivée en Turquie des premiers renforts kurdes d’Irak pour défendre Kobané

Les premiers renforts de combattants kurdes irakiens à destination de la ville syrienne kurde de Kobané assiégée par les jihadistes sont arrivés dans la nuit de mardi à mercredi en Turquie, une semaine après le feu vert d’Ankara sous la pression américaine.

Des combattants "peshmergas", dont le nombre n’a pas été précisé, ont atterri à l’aéroport de Sanliurfa (sud), a indiqué à l’AFP un responsable local turc. Ils ont aussitôt pris la route à bord de trois bus pour la frontière turco-syrienne, distante d’une cinquantaine de kilomètres, escortés par quatre blindés de l’armée turque et un véhicule de police.

Les forces de sécurité turques ont immédiatement fermé la route qui mène à la frontière, bloquant les nombreux journalistes qui tentaient de suivre le convoi.

Outre le contingent qui a atterri à Sanliurfa, une autre colonne de peshmergas irakiens est arrivée dans la nuit en Turquie par le poste-frontière de Habur, à proximité de la ville de Silopi (sud-est).

Ce convoi d’une quarantaine de véhicules, chargés notamment d’armes lourdes, a été accueilli par des centaines de personnes qui agitaient des drapeaux kurdes.

Il devait rejoindre par la route la ville-frontière turque de Suruç plus à l’ouest, avant de passer en Syrie et de rejoindre Kobané.

Quelque 150 peshmergas avaient commencé mardi à quitter le Kurdistan irakien pour rejoindre, via la Turquie, Kobané et porter secours aux combattants kurdes qui résistent aux jihadistes depuis plus de 40 jours.

Attendus depuis des semaines, ces premiers renforts kurdes devraient arriver à Kobané dans les tout prochains jours.

En attendant, les combats se poursuivent dans la troisième ville kurde de Syrie, où l’un des objectifs des jihadistes de l’organisation extrémiste sunnite Etat islamique (EI) est de prendre le contrôle des quartiers nord afin de bloquer la voie vers la Turquie.

Les combattants kurdes ont réussi à repousser plusieurs assauts ces derniers jours, aidés par des frappes aériennes de la coalition menée par les Etats-Unis.

Mardi, au moins neuf jihadistes ont été tués dans une embuscade tendue par les combattants kurdes des YPG entre deux villages de la périphérie est de la ville, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Parallèlement, les avions de la coalition ont mené mardi trois frappes sur des cibles dans le centre de Kobané, selon cette ONG.

L’armée américaine avait auparavant fait état de quatre frappes ayant notamment détruit lundi et mardi des positions de tirs dans la région de Kobané.

Dans sa guerre de propagande, l’EI a diffusé une vidéo mettant en scène dans Kobané le photojournaliste John Cantlie, qu’il détient en otage depuis novembre 2012. Le Britannique, qui s’est déjà exprimé dans d’autres vidéos de l’EI, y dément les informations selon lesquelles les jihadistes auraient été forcés d’abandonner leur offensive contre la ville.

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