Arrivée de François Hollande à Bagdad

Le président français François Hollande est arrivé vendredi à Bagdad où il entend témoigner du soutien de la France au nouveau gouvernement irakien et préciser sa stratégie à l’encontre des jihadistes de l’État islamique (EI). Son avion transporte 15 tonnes d’aide humanitaire devant être livrées à Erbil, dans le nord de l’Irak, ou il se rendra plus tard dans la journée, après avoir rencontré son homologue irakien Fouad Massoum et le Premier ministre Haïdar al-Abadi.

M. Hollande est accompagné du chef de la diplomatie Laurent Fabius et du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.

Onze ans après avoir refusé de suivre Washington et Londres dans l’invasion de l’Irak, la France tente ainsi de revenir sur le devant de la scène dans ce pays avec lequel elle a entretenu des liens historiques forts mais ambigus, sous le régime de Saddam Hussein – renversé par l’invasion américano-britannique de 2003.

Depuis l’été, Paris fournit déjà de l’armement aux combattants kurdes engagés contre les jihadistes de l’Etat islamique et achemine une assistance humanitaire, notamment aux réfugiés chrétiens et yazidis dans le nord du pays.

Dès lundi, François Hollande retrouvera son homologue irakien à Paris pour une conférence sur "la paix et la sécurité" en Irak qu’ils coprésideront autour de trois objectifs: affirmer le soutien de la communauté internationale au nouveau gouvernement irakien, coordonner la lutte contre l’EI et engager les efforts humanitaires et de reconstruction de l’Irak.

La France a annoncé mercredi, par la voix de Laurent Fabius, qu’elle participerait "si nécessaire à une action militaire aérienne" en Irak. Paris n’exclut plus désormais aussi de participer aux frappes en Syrie, l’objectif étant d’"affaiblir considérablement Daesh" (acronyme de l’État islamique en arabe, ndlr).

L’État islamique, qui a pris le contrôle d’une large partie du nord de l’Irak après avoir lancé en juin une vaste offensive, a proclamé l’établissement d’un califat islamique dans les régions qu’il contrôle en Irak comme en Syrie voisine, multipliant les exactions. On compte "entre 20.000 et 31.500" combattants dans ses rangs en Syrie et en Irak, selon la nouvelle estimation de l’agence américaine du renseignement (CIA), dont l’évaluation précédente évoquait le chiffre de 10.000 jihadistes membres de l’EI.

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