Arrivé du roi Mohammed VI à l’Elysée, après un an de brouille

Après presque un an de brouille, de tensions et de couacs diplomatiques entre Rabat et Paris, le roi Mohammed VI vient d’arriver à l’Elysée pour un entretien en tête-à-tête, avec le président François Hollande.

A son arrivée à l’Elysée, le souverain a passé en revue un détachement de la Garde républicaine qui rendait les honneurs. Le président Hollande est venu à sa rencontre, avant de poser devant une forêt de caméras et de photographes pour la traditionnelle photo.

Avec cette rencontre, les deux chefs d’Etat ont décidé de tourner la page d’une crise inédite qui a lourdement affecté la coopération judiciaire et sécuritaire entre les deux pays.

Tout a commencé il y a un an, le 20 février 2014, avec l’irruption de sept policiers portant des gilets pare-balles à la résidence de l’ambassadeur du Maroc, à Neuilly-sur-Seine pour remettre une convocation judiciaire au patron de la DGST pour des allégations de torture, en violation totale des canaux diplomatiques traditionnels.

Un mois plus tard, un autre épisode va mettre de l’huile sur le feu. Le ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, subit une fouille en régle alors qu’il est en transit à l’aéroport de Roissy et ce, malgré son passeport diplomatique. Les couacs vont alors se poursuivre et nourrir une tension de plus en plus vive.

C’est un entretien téléphonique entre Mohammed VI et Hollande, le 26 janvier dernier, qui va signer les prémices d’un réchauffement des relations franco-marocaines.

Le 31 janvier, un accord est alors signé après trois jours de négociations marathoniennes entre la Garde des Sceaux, Christine Taubira, et le ministre de la Justice marocain, Mustapha Ramid, pour acter la reprise de la coopération judiciaire, suspendue par le royaume.

Le 1 février, c’est au tour de la princesse Lalla Meryem de remettre, au nom du roi, des décorations royales à trois représentants des religions musulmane, juive et catholique, en présence du Premier ministre Manuel Valls.

Lors de cette cérémonie qui s’est déroulée à l’Institut du monde arabe, Manuel Valls a
estimé que « Par ce geste, le roi Mohammed VI honore non seulement la France, nous pouvons lui être pleinement reconnaissants, mais il permet de réunir ici les trois grandes religions monothéistes qui partagent les mêmes valeurs, qui ont irrigués les grandes civilisations : l’islam, le judaïsme, le Christianisme ».

Il a également salué "l’amitié" entre les deux pays , se réjouissant d’un "lien qui résiste à tout".

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