Arnaud Montebourg candidat à l’élection présidentielle de 2017

Lors d’un discours fleuve à Frangy-en-Bresse, l’ancien ministre du Redressement productif a officialisé sa candidature à l’Elysée et multiplié les piques à l’encontre de son actuel occupant, dont « le bilan n’est pas défendable », selon Arnaud Montebourg.

L’ancien ministre Arnaud Montebourg s’est lancé dimanche dans la course à l’élection présidentielle de 2017, esquissant un "projet France" d’inspiration "socialiste mais pas seulement" doublé d’une sévère critique de François Hollande.

Deux ans après sa sortie du gouvernement, l’avocat de 54 ans a détaillé son projet dans un discours fleuve prononcé devant ses partisans réunis à Frangy-de-Bresse, son fief électoral de Saône-et-Loire. "Je suis candidat à la présidence de la République", a-t-il déclaré sous les applaudissements.

"Je suis bien conscient des difficultés de la tâche à accomplir (mais) je suis convaincu que nous pouvons, cette fois, l’emporter", a ajouté l’ex-député, sans jamais évoquer la primaire que le Parti socialiste veut organiser en janvier.

Son "projet alternatif" pour la France est "un projet socialiste : oui, pour une grande part (…) mais pas seulement", a dit celui qui avait recueilli 17% des voix à la primaire PS de 2011, affirmant s’être aussi inspiré des idées écologistes et du "gaullisme social".

L’ancien allié de François Hollande devenu son détracteur a eu des mots sévères pour le chef de l’Etat. "Il m’est impossible, comme à des millions de Français, de soutenir l’actuel président de la République", a-t-il dit.

Celui qui fut son ministre du Redressement productif de 2012 à 2014 s’est adressé directement au locataire de l’Elysée, qui dira en décembre s’il brigue ou non un second mandat.

"Je lui demande de bien réfléchir à sa décision, de bien considérer les faits, de prendre en compte l’intérêt supérieur du pays, de mesurer la faiblesse inédite et historique qui est la sienne au regard des Français, d’affronter sa conscience, sa responsabilité, et s’il le faut, de lutter contre lui-même".

Arnaud Montebourg a présenté un programme prévoyant une relance économique via une annulation des hausses d’impôts de ces cinq dernières années et la mobilisation de l’assurance-vie pour aider les petites et moyennes entreprises. Entre 10% et 20% de l’épargne nationale y serait consacré.

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