Arabie saoudite: une Ethiopienne exécutée pour le meurtre d’une fillette

Une Ethiopienne a été exécutée lundi en Arabie saoudite après avoir été condamnée pour le meurtre d’une fillette saoudienne, a annoncé le ministère saoudien de l’Intérieur.

Il s’agit de la 124e exécution depuis le début de l’année, selon un décompte établi à partir des communiqués officiels.

Zamzam Abdallah Boric a été exécutée à Ryad, a précisé le ministère.

L’Ethiopienne a été reconnue coupable d’avoir "égorgé une fillette saoudienne et de l’avoir laissée se vider de son sang dans des toilettes", selon un communiqué du ministère.

L’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International s’alarme depuis plusieurs mois du nombre croissant d’exécutions. Elle a demandé à Ryad "d’imposer un moratoire sur les exécutions et d’abolir la peine de mort une fois pour toutes".

Le 2 janvier, 47 personnes avaient été exécutées en une seule journée pour "terrorisme", notamment le dignitaire et opposant chiite saoudien Nimr al-Nimr, dont la mise à mort a provoqué une crise avec l’Iran.

En 2015, 153 personnes avaient été exécutées en Arabie saoudite, un niveau inégalé depuis 20 ans, selon un décompte de l’AFP.

Les autorités invoquent la dissuasion pour justifier la peine de mort, appliquée dans des affaires de terrorisme, de meurtre, de viol, de vol à main armée et de trafic de drogue.

L’Arabie saoudite est le troisième pays qui exécute le plus après l’Iran et le Pakistan, selon un classement établi par Amnesty qui n’inclut pas la Chine dont nombre d’exécutions ne sont pas rendues publiques.

AFP

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