Après les produits pétroliers, le Maroc s’apprête à cesser de subventionner le gaz

Le Maroc s’apprête à cesser la subvention sur le gaz butane, qui coûtera cette année à l’État près de 15 milliards de dirhams (1,38 milliards d’euros), rapportent mercredi des médias locaux.

Le pays "s’apprête à annoncer l’arrêt des subventions du gaz avant le mois de septembre" sur recommandation d’une "étude nationale" qui sera soumise au chef du gouvernement, annonce en Une le quotidien Akhbar Al-Yaoum.

Ces subventions seront remplacées par "une aide directe aux huit millions et demi de Marocains qui vivent en dessous du seuil de pauvreté", ajoute le quotidien Assabah.

"Je confirme que nous travaillons dessus mais nous n’avons pas encore un échéancier" pour la mise en oeuvre de cette réforme, a nuancé le ministre de l’Énergie, Abdelkader Amara, interrogé par l’AFP.

Le gouvernement, emmené par les islamistes du Parti justice et développement (PJD), avait entamé en 2013 une réforme "progressive" de la caisse de compensation, qui subventionne des produits de grande consommation (essence, farine, sucre, gaz…).

Après avoir atteint plus de cinq milliards d’euros en 2012, le coût de cette caisse ne devrait pas dépasser deux milliards d’euros selon la loi de finances 2015.

Le Maroc a cessé fin 2014 toute subvention sur les produits pétroliers liquides.

Des scénarios pour supprimer la subvention sur les bouteilles de gaz, vendues au tiers de leurs prix à l’importation, sont à l’étude pour déterminer un mécanisme de "subventions directes" à destination des "catégories sociales nécessiteuses", a expliqué M. Amara.

Un des scénarios de ciblage consisterait à prendre en compte "la facture d’électricité qui donne une idée précise de la consommation de ménages", a ajouté le ministre marocain de l’Energie. "Mais rien n’est arrêté jusqu’à maintenant".

Dans un rapport présenté fin octobre, l’Agence internationale de l’Énergie (AIE) avait recommandé aux autorités marocaines de "poursuivre l’élimination des subventions", notamment du gaz butane, qui "grèvent" les finances publiques.

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