Appel de l’Union européenne à une intégration du Maghreb

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Le président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso, a appelé vendredi à Rabat à une intégration économique du Maghreb estimant dans une déclaration à Atlasinfo.fr que ce processus devrait réussir.

"Aujourd’hui nous avons besoin de plus en plus d »intégration régionale afin de se doter d’un ensemble (complémentaire) favorisant les investissements", a-t-il déclaré à un journaliste d’Atlasinfo.fr après des entretiens au Parlement marocain.

"Nous encourageons nos amis du Maghreb à travailler dans l’esprit de cette intégration. C’est ce que l’Europe a fait depuis de nombreuses années", a ajouté M. Barroso, avant de saluer les réformes et les progrès réalisés par le Maroc en matière de "pluralisme politique et de stabilité".

Le responsable européen a longuement développé cette idée en affirmant dans une interview à une télévision nationale qu’il faut "renforcer les capacités des pays par les intégrations". "Je regrette l’absence de cette intégration au Maghreb" a-t-il dit, estimant qu’avec la "sagesse se consolide cet ensemble".

M. Barroso a mis l’accent sur la nécessité de mettre entre parenthèses les différends entre pays maghrébins et retrousser les manches pour construire cet ensemble. "Même s’il y a des problèmes celà ne devrait pas être des obstacles. On peut isoler les différends et travailler. On a connu ces expériences en Europe", a-t-il dit.

Outre le Maroc, l’Union du Maghreb Arabe (UMA) dont les activités sont gelées depuis plusieurs décennies est composée également, de la Tunisie, de la Mauritanie, de l’Algérie et de la Libye.

L’affaire du Sahara a en outre occupé une place importante dans les discussions qu’a eues à Rabat le chef de la Commission européenne avec le roi Mohammed VI, le Premier ministre Abdelillah Benkirane ainsi qu’avec les présidents de la Chambre des représentants (députés)
et de celle des conseillers (Sénat), respectivement Karim Ghallab et Mohammed Biadillah.

La question du Sahara empoisonne les relations entre le Maroc et l’Algérie qui apporte son soutien politique et militaire au front Polisario.

Le chef de la Commission européenne a déclaré à ce propos qu’il faut travailler sur tous les aspects" pour trouver une solution à ce problème qui freine l’intégration maghrébine.

Le chef de la délégation de l’Union européenne l’Espagnol Eneko Landaburu a indiqué de son côté à Atlasinfo.fr que M. Barroso "a écouté" à Rabat "la position du Maroc" sur le Sahara notamment le plan d’une large autonomie que le royaume propose pour résoudre ce conflit.

M. Biadillah a déclaré quant à lui à Atlasinfo.fr que l’Algérie doit se rendre à l’évidence que le Sahara est une partie intégrante du Royaume. "J’ai dit à M. Barroso que ce pays est responsable et que le Polisario n’a pas une indépendance de décision sur ce sujet".

Le président Barroso a en outre participé vendredi à Rabat au lancement des négociations pour un accord de libre-échange "complet et approfondi" (ALECA) entre l’UE et le Maroc. Il a salué à cet égard l’excellence des relations entre les deux pays avant de coprésider la signature d’un mémorandum d’accord aux termes duquel un don de 25 millions d’euros a été octroyé pour financer la 2ème tranche de l’Initiative nationale de développement humain, un processus lancé en 2005 par le roi Mohammed VI pour relever le niveau de vie des couches défavorisées.

"La place du Maroc dans la nouvelle politique de l’Europe reste très singulière", a souligné le président de la Commission européenne avant d’ajouter: "aucun pays de la région n’a pu saisir autant que le royaume les opportunités importantes" de cette politique.

Lors de cette visite l’Union européenne s’est félicitée pour "l’intérêt stratégique" que constituait le Maroc pour l’Europe.

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