Apparition de deux nouvelles maladies du blé, surtout autour de la Méditerranée

Deux nouvelles maladies fongiques du blé, des moisissures virulentes capables d’anéantir des récoltes entières, ont été détectées dans le monde en 2016, menaçant surtout le pourtour méditerranéen et l’équilibre alimentaire déjà précaire de certaines régions, s’est alarmée la FAO vendredi.

Un nouveau type de rouille du blé, baptisé TTTTF ou rouille noire, a été découvert en Sicile sur plusieurs milliers d’hectares de blé dur, celui qui sert à faire les pâtes, a indiqué l’Agence des Nations unies pour l’Alimentation, FAO, dans un communiqué.

Selon les scientifiques, sans un contrôle minutieux, cette race pourrait se répandre sur de grandes étendues le long du bassin méditerranéen et de la côte adriatique.

Le deuxième type de champignon menaçant le blé est une rouille jaune, pour l’instant sans nom, qui a été découverte l’an dernier en Italie, au Maroc et dans quatre pays scandinaves.

Les analyses préliminaires suggèrent que cette nouvelle race est liée à une famille de souches agressives, alors que la rouille jaune avait jusqu’à présent été considérée comme un problème mineur au Maroc et en Sicile.

Au même moment, les cultivateurs de blé en Ethiopie et en Ouzbékistan luttent contre un autre foyer de rouille jaune, baptisé AF2012, qui a porté un coup dur à la production de blé éthiopienne en 2016.

L’AF2012 avait d’abord été signalé en Afghanistan avant de se manifester l’an dernier dans les pays de la Corne de l’Afrique, où elle a affecté des milliers d’hectares de blé.

"Nous devons agir rapidement et appréhender le problème de manière intégrale", a déclaré Fazil Dusuncelli, phytopathologiste à l’Agence des Nations unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO).

Selon une étude parue en 2012 dans la revue britannique Nature, les "maladies fongiques" provoquent chaque année la destruction d’au moins 125 millions de tonnes des cinq principales cultures qui nourrissent la planète: riz, blé, maïs, pommes de terre et soja. Sans les ravages de ces moisissures en tous genres, on pourrait nourrir plus de 600 millions de personnes, selon cette étude.

Avec AFP

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