Amnesty international appelle le Maroc à voter en faveur de la résolution onusienne sur un moratoire de la peine de mort

Le directeur général d’Amnesty International, section Maroc, Mohamed Sektaoui, a appelé, mercredi à Rabat, le gouvernement à voter en faveur de la résolution onusienne sur un moratoire de la peine de mort, en vue de son abolition définitive et à adopter le deuxième protocole facultatif se rapportant au Pacte International relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine capitale.

M. Sektaoui, qui présentait le rapport mondial 2015 d’Amnesty international sur la peine de mort lors d’une rencontre avec la presse, a également plaidé pour la mise en oeuvre des recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation sur l’abolition de la peine de mort et à l’abrogation de "tous les signes afférant à la peine de mort dans le code pénal".

Avec neuf condamnations à mort prononcées en 2015 et un moratoire de facto maintenu, le Maroc occupe une "bonne position" parmi les pays de la région MENA, où 831 sentences capitales ont été enregistrées dans 17 pays de la région et 1.196 jugements exécutés ont été recensés dans 8 pays, a-t-il précisé.

Le recours à la peine capitale a considérablement augmenté en 2015 dans la région MENA, a souligné M. Sektaoui, qui a précisé que le nombre total des exécutions recensées a augmenté de 26 % par rapport à 2014 alors que les condamnations à mort ont affiché une hausse de 6 %. Sur le plan international, a-t-il fait savoir, Amnesty international fait état d’une "hausse alarmante des exécutions, dont le nombre n’a jamais été aussi élevé depuis plus de 25 ans". Au cours de l’année 2015, au moins 1.634 personnes ont été exécutées dans 25 pays, soit une nette augmentation de plus de 50 % par rapport à l’année 2014 où 1.061 mises à mort ont été recensées dans 22 pays.

M. Sektaoui a indiqué, par ailleurs, que la majorité des pays sont désormais abolitionnistes pour tous les crimes, ajoutant que quatre pays ayant aboli la peine capitale au cours de la seule année de 2015, à savoir le Congo, les Fidji, le Madagascar et le Suriname. La Mongolie a également adopté un nouveau code pénal abolissant ce châtiment, qui entrera en vigueur ultérieurement en 2016, a-t-il noté.

Selon Amnesty International, des condamnés à mort ont vu leur peine commuée ou ont bénéficié d’une grâce dans 34 pays en 2015 tandis qu’au moins 51 condamnés à mort ont été innocentés dans six pas pendant la même année.

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