Ambassade du Maroc en France: le Maroc « n’a jamais demandé une quelconque immunité à ses officiels »

Le Maroc a-t-il oui ou non demandé une quelconque immunité à ses responsables ? "Le Maroc n’a jamais demandé une quelconque immunité à ses officiels", a démenti formellement l’ambassade du Maroc en France réagissant à des informations rapportées par Reuters, ajoutant même que "Prétendre le contraire est un pur mensonge et un fait irresponsable".

"Ceux qui distillent ce genre d’insanités (…) cherchent à conditionner les opinions publiques marocaines et françaises et à biaiser la négociation en cours qui seraient entre « un Maroc qui cherche à protéger des officiels coupables et une France attachée à l’application du droit et à l’indépendance de la justice", souligne , mardi soir, une source diplomatique marocaine.

"Il s’agit encore une fois de raccourcis malsains et de clichés d’une autre époque. Dès le départ, le Maroc a demandé que sa justice soit respectée et a rejeté toute tutelle judiciaire", poursuit l’ambassade du Maroc, avant de conclure que "C’est dans cet esprit, que les discussions sur l’amendement de la convention d’entraide judiciaire ont été entamées, conformément aux obligations internationales des deux pays".

Le chef de la diplomatie marocaine, Saheddine Mezouar, a décidé ce mercredi de reporter la visite qu’il devait devait effectuer en France vendredi prochain.

Commentant ce report, le ministère français des Affaires étrangères a déclaré travailler avec les autorités marocaines afin d’identifier une nouvelle date pour cette visite.

« M. Mezouar est le bienvenu en France. Nous travaillons à identifier avec les autorités marocaines une nouvelle date pour cette visite », a indiqué le porte-parole du quai d’Orsay, Romain Nadal, sans donner aucune indication sur les raisons de ce report

Le quai d’Orsay avait confirmé le jour même, lors d’un point de presse, que "M. Mezouar est attendu à Paris vendredi".

Ce report intervient dans un contexte très difficile pour les relations franco-marocaines. Depuis le mois de février 2014, les canaux officiels entre Rabat et Paris fonctionnent au ralenti et la coopération judiciaire entre les deux pays a été suspendue à l’initiative du gouvernement marocain, après l’irruption de sept policiers à la résidence de l’ambassadeur du Maroc à Paris pour remettre la convocation d’un juge au patron de la Direction générale de la sécurité du territoire pour des allégations de torture.

D’autres couacs ont suivi compliquant davantage les chances d’une normalisation rapide des relations entre Rabat et Paris.

Dans un entretien à l’hebdomadaire Jeune Afrique de la semaine dernière, M. Mezouar était revenu sur cette crise, estimant que "Le facteur confiance est fondamental", et "quand cette confiance est ébranlée, il y a problème". Pour le ministre Mezouar, "c’est cette absence d’engagement et de détermination, cette frilosité, cette sorte de porosité constatée au cœur même du pouvoir vis-à-vis des pressions de certains lobbies qui portent atteinte à la sérénité de notre relation".

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