Allemagne: la formation d’un gouvernement bute sur l’immigration

Les négociations pour tenter de former un gouvernement en Allemagne entre quatre partis, menacées d’échec dimanche, butent principalement sur la politique migratoire. Voici le détails des sujets qui fâchent.

Il s’agit du principal thème de discorde dans un pays où l’extrême droite a fortement progressé aux dernières élections en surfant sur le mécontentement d’une partie de l’opinion après l’arrivée de plus d’un million de demandeurs d’asile. Les chrétiens-démocrates (CDU) d’Angela Merkel, leur allié bavarois CSU et les Libéraux veulent une politique plus restrictive avec un plafonnement à 200.000 réfugiés autorisés dans le pays chaque année.

Les Verts paraissent désormais prêts à accepter mais plaident en retour pour une reprise l’an prochain des regroupements familiaux pour tous les réfugiés. Actuellement seuls ceux bénéficiant de l’asile pour persécution religieuse en bénéficient. Cette possibilité a été gelée l’an dernier et jusqu’en mars 2018 pour les réfugiés accueillis en raison de guerres, comme les Syriens, car ceux-ci ne disposent que d’un statut temporaire d’un an, renouvelable en fonction de l’évolution de la situation dans leur pays d’origine. Une protection dite "subsidiaire". La CSU et le FDP ne veulent pas en entendre parler.

Les partis se disputent pour comment le pays devra réduire ses émissions de C02 pour atteindre ses propres objectifs. Tout le monde est d’accord pour réduire la part d’électricité tirée du charbon. Mais de combien? Baisse seulement de 3 gigawatts de production (conservateurs et libéraux) ou 10 gigawatts?

Par ailleurs, les écologistes veulent plus d’incitations fiscales pour les véhicules propres. Et les partis divergent sur l’ampleur des restrictions à prévoir pour les véhicules diesel en ville.

Quel sera la réponse de l’Allemagne aux propositions de relance de l’UE et de la zone euro du président français Emmanuel Macron?

Les libéraux ne veulent plus d’un fonds de secours pour les pays frappés par une crise de la dette et excluent un budget propre à la zone euro pour des projets communs. Les conservateurs d’Angela Merkel sont plus ouverts sur ces deux sujets mais rejettent une mutualisation des dettes. A l’inverse, les écologistes appellent à ne pas rejeter la "main tendue" du président français.

Sur la Turquie, la CSU souhaite définitivement rompre les négociations en vue de son entrée dans l’UE, une position trop tranchée pour les Verts. (AFP)

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