Algérie: une quinzaine de policiers blessés dans la reprise des affrontements intercommunautaires à Ghardaïa

Une quinzaine de policiers, dont deux officiers, ont été blessés dans la reprise samedi des affrontements intercommunautaires dans la ville de Ghardaïa (à 600 km au sud d’Alger) après quelques jours d’accalmie, a indiqué une source officielle.

Les échauffourées, qui se poursuivent toujours, ont éclaté entre les jeunes du quartier de Ksar de Melika opposés à ceux du quartier de Theiniet El Makhzen qui se sont pris aux forces de police interposées pour disperser les foules, indique l’agence APS.

Des mobiliers urbains et des biens privés ont été saccagés notamment les devantures des hôtels situés dans ce quartier.

La wilaya de Ghardaïa est le théâtre de violences récurrentes entre la communauté mozabite berbérophone, de rite ibadite, et celle des Chaâmbas arabophones malékites.

Les appels incessants au calme lancés par différents acteurs et les déplacements in situ des plus hauts responsables de l’Etat ne sont pas parvenus jusque-là à normaliser la situation, puisqu’après chaque période d’accalmie, généralement de courte durée, les affrontements reprennent de plus belle, installant un sentiment de panique et d’insécurité parmi les habitants de la capitale de la vallée du M’zab.

La nouvelle vague de tensions communautaires, émaillée par des actes de vandalisme, de pillage et d’incendies, a fait pas moins de huit morts et des dizaines de blessés, de même qu’elle a causé la destruction et l’incendie d’un nombre considérable de maisons, de magasins et de véhicules.

En mars dernier, trois personnes, âgées d’une trentaine d’années, ont été tuées par des objets ferreux contondants. Deux ont succombé sur les lieux des échauffourées. La troisième victime a succombé à ses blessures à l’hôpital.

Le ministre de l’Intérieur, Tayeb Belaiz, avait accusé des parties "à l’intérieur du pays" de chercher à "pousser vers le pourrissement de la situation", estimant que ces violences ne sont pas "une preuve d’échec de l’initiative et des démarches du gouvernement".

La Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) avait averti que "la situation risque de balancer vers l’irréparable", assurant que les citoyens de Ghardaïa "pointent un doigt accusateur vers les forces de sécurité qui, par leur comportement, ont enflammé la situation".

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