Algérie : un chanteur de raï arrêté pour avoir critiqué la police

En Algérie, il ne faut pas badiner avec la police. Cheb Fayçal, un jeune chanteur de raï, musique en vogue dans le pays, en a fait les frais. Il vient d’être arrêté pour avoir critiqué les policiers dans une de ses chansons. Il a été écroué et comparaîtra jeudi devant le tribunal d’Oran, terre de raï d’où est originaire le roi Cheb Khaled, pour «atteinte aux corps constitués».

Algérie : un chanteur de raï arrêté pour avoir critiqué la police
On lui reproche d’avoir interprété une chanson dans laquelle il se moque de la police et de son directeur général, ont indiqué lundi des sources concordantes.

«Le chanteur de raï Cheb Fayçal a été arrêté dimanche après une plainte de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN), à la suite de l’interprétation d’une chanson ironique sur la police et son premier responsable, le général Abdelghani Hamel», rapportent des médias locaux. Une source à la DGSN a confirmé l’information sans donner de détails.

D’autres morceaux s’attaquent aux autorités et au président

Selon des sources concordantes, Cheb Fayçal, un chanteur connu dans l’Ouest algérien, a composé les paroles de cette chanson et l’a «interprétée dans les boîtes de nuit oranaises». Dans ce morceau, qui n’a pas été enregistré dans un studio mais s’est propagé sur internet et est chanté dans les stades, Cheb Fayçal qualifie les policiers de «balances».

En 2005, un autre chanteur de raï, Cheb Azzedine, avait été condamné à un an de prison ferme par un tribunal de Chlef (250 km à l’ouest d’Alger) après la diffusion d’une chanson dans laquelle il se moquait du wali (préfet) et du procureur de la République. Le raï, musique très prisée dans l’Ouest algérien et jugée décadante par les conservateurs, a été notamment popularisé à l’étranger par Khaled et Cheb Mami. Depuis quelques années, en marge du Printemps arabe qui n’a pas touché réellement l’Algérie, des jeunes ont enregistré sur You Tube des chansons s’attaquant aux autorités et au président Bouteflika.

Source: LeParisien.fr

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