Algérie: trois partis appellent les citoyens « à boycotter massivement » l’élection présidentielle

Trois principaux partis d’opposition en Algérie ont appelé les citoyens « à boycotter massivement » l’élection présidentielle du 17 avril prochain, « au regard des dangers qu’elle représente pour l’avenir du pays ».

Dans un communiqué commun publié au terme d’une réunion tenue lundi, les chefs du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, centre-gauche), du Mouvement pour la société de la paix (MSP) et du mouvement Ennahda, tous deux islamistes, ont invité "les candidats à se retirer de cette tromperie électorale dont les résultats sont connus d’avance en l’absence de conditions de transparence et de neutralité".

Les trois formations, qui ont déjà annoncé le boycott de ce scrutin, ont suggéré la tenue d’une "conférence de débat national qui associera tous les acteurs politiques pour dépasser la situation délétère que traverse le pays et assurer la stabilité et l’avenir des générations futures".

D’autre part, les dirigeants de ces partis ont qualifié de "dangereuse" la situation politique et économique du pays à la veille des présidentielles, marquée par "le marasme économique et les déséquilibres financiers".

"Le pouvoir en place est entièrement responsable de cette catastrophe devant le peuple", ont-ils souligné, mettant en garde contre "la gravité de cette conjoncture".

La présidence de la République algérienne a annoncé, samedi dernier, que l’actuel chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, briguera un quatrième mandat lors de la prochaine élection.

Au pouvoir depuis 1999, M. Bouteflika a été victime fin avril 2013 d’un "mini-AVC", qui a nécessité son hospitalisation pour près de trois mois en France où il est retourné, à la mi-janvier dernière, pour un contrôle de routine au Val-de-Grâce.

Convalescent depuis ce malaise, le chef de l’Etat algérien, bientôt 77 ans, a fait des apparitions publiques en recevant des hôtes étrangers ou un nombre restreint des membres de son gouvernement, en particulier le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le vice-ministre de la Défense et chef d’état-major, le général Ahmed Gaid Salah.

Cependant, il ne s’est jamais exprimé en direct. La dernière fois où il a tenu un discours politique en public remonte au mois de mai 2012 dans la ville de Sétif, dans lequel il avait fait allusion au nécessaire renouvellement des élites en Algérie.

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