Algérie: prochain remaniement ministériel sur fond de crise économique (presse)

Un remaniement ministériel devrait intervenir prochainement en Algérie, sur fond de crise économique résultant de l’effondrement des prix du pétrole, rapporte lundi la presse algérienne.

La nouvelle équipe, qui devrait être installée "au plus tard début février", sera dominée par "le profil technocrate, notamment à la tête des secteurs dans lesquels les effets de la crise se feront le plus ressentir", croit savoir le quotidien "Liberté", qui évoque "une atmosphère de fin de mission" au sein de l’actuel gouvernement.

Le remaniement concernerait, ajoute-t-on de même source, "au moins une dizaine de ministres" du gouvernement Abdelmalek Sellal, en fonction depuis seulement 8 mois, au lendemain de l’élection présidentielle qui a vu Abdelaziz Bouteflika décrocher un quatrième mandat de cinq ans, à l’âge de 77 ans.

Selon "Liberté", M. Sellal "se verrait renouveler la confiance" pour conduire son quatrième cabinet en l’espace d’un peu plus de deux ans seulement, depuis sa première nomination en septembre 2012.

En revanche, le quotidien arabophone "El Khabar" évoque "un probable retour aux affaires" d’Ahmed Ouyahia, qui avait cédé sa place à Abdelmalek Sellal à la suite des élections législatives de mai 2012.

Le Conseil des ministres, prévu ce mardi, devrait être le dernier pour le gouvernement Sellal, estime le même journal, relevant que cette dernière réunion de l’année sera celle de "la dissipation des craintes" après les mesures d’austérité annoncées et qui ont déclenché un tollé avant même leur entrée en vigueur.

Au cours d’une réunion restreinte tenue la semaine dernière, M. Bouteflika a souligné que l’Algérie fait face à une "crise inquiétante" et "sévère", accentuée par "des perspectives imprévisibles à court terme" sur le marché pétrolier.

Le lendemain, le Premier ministre annonce une mesure draconienne consistant à geler le recrutement dans la fonction publique, en tant que premier effet du plongeon des prix du pétrole qui génère l’essentiel des recettes du pays.

Alors que les experts prévoient des prix entre 60-65 dollars aux court et moyen termes, l’Algérie a besoin d’un baril de plus de 100 dollars pour maintenir ses équilibres budgétaires et préserver sa position financière extérieure, sérieusement fragilisée dès l’année dernière par la diminution des recettes.

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