Algérie: les patrons bouclent en juillet une année de morosité

Les patrons algériens ont bouclé en juillet dernier une année de morosité, qui a vu leur indice de confiance atteindre un plus bas historique, selon la nouvelle enquête mensuelle du Forum des chefs d’entreprises (FCE).

Au septième mois de 2014, l’indice de confiance des employeurs algériens est resté dans le rouge avec une valeur négative de 18 points, indique le FCE, qui traverse lui aussi une zone de turbulences suite au départ précipité de son président Réda Hamiani.

Le secteur le plus touché par cette contraction a été incontestablement celui du BTP (bâtiment des travaux publics), qui a enregistré une chute spectaculaire de 46 points, contre 15 en juin.

A l’opposé, l’agroalimentaire, qui a tiré profit de l’élan consommateur du ramadan, a enregistré un bond remarquable de 35 points, lui permettant de retrouver l’équilibre après une bonne période de disette.

L’indice de confiance des chefs d’entreprise est calculé à partir de trois critères se rapportant aux "perspectives de production", au "volume des commandes" et au "niveau des stocks".

Après avoir bouclé l’année précédente sur une note pessimiste (moins 21 points), les milieux d’affaires en Algérie ne sont pas parvenus à remonter la pente en 2014, en raison d’incertitudes pesant toujours sur les perspectives de l’économie nationale.

Les employeurs mettent généralement en cause un système bancaire "défavorable" à leurs activités, la bureaucratie de l’Administration, un taux de change "pénalisant", ainsi que la rude concurrence des biens et services importés.

En dépit des engagements solennels des pouvoirs publics d’ériger la production industrielle en priorité, les patrons algériens ne semblent pas rassurés quant à l’avenir, alors qu’ils sont appelés à contribuer à l’effort de diversification des sources de revenus du pays, confronté à un recul persistant des cours mondiaux du pétrole.

Les ventes d’hydrocarbures, qui représentent la principale source de revenus de l’Algérie, ont sensiblement baissé en 2013, se contractant de 7,3 pc en volume et de 10,2 pc en valeur, ce qui représente 63,3 milliards de dollars contre 70,5 milliards en 2012.

Au cours du premier trimestre de l’actuel exercice, les exportations d’hydrocarbures, qui s’accaparent près de 98 pc du commerce extérieur, ont encore marqué le pas, en perdant presque deux milliards de dollars de leur valeur par rapport à 2013.

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