Algérie: les funérailles « nationales » d’Aït-Ahmed auront lieu le 1er janvier

Les funérailles "nationales et populaires" de l’opposant historique algérien Hocine Aït-Ahmed décédé mercredi à Lausanne (Suisse), à l’âge de 89 ans, auront lieu vendredi 1er janvier, a annoncé son parti le Front des forces socialistes (FFS).

"Hocine Aït-Ahmed sera rapatrié en Algérie jeudi 31 décembre. Une veillée de recueillement aura lieu ce même jour au siège national du FFS, à Alger", a indiqué le parti dans un communiqué.

"Il sera inhumé le lendemain, vendredi 1er janvier 2016, dans son village natal d’Aït Yahia (Kabylie). Les funérailles seront nationales et populaires", lit-on dans le communiqué de ce parti fondé en 1963 par Hocine Aït-Ahmed.

Le FFS précise qu’une "cérémonie de recueillement aura lieu à Lausanne mardi 29 décembre afin de permettre à ses amis en Suisse et ses relations internationales de lui rendre un dernier hommage".

Pour marquer le premier des huit jours de deuil national décrétés par le président Abdelaziz Bouteflika, plusieurs chaînes de la radio algérienne diffusaient vendredi des chants religieux et de la musique classique.

Une minute de silence sera également observée à sa mémoire avant le début de toutes les rencontres des deux championnats professionnels de football programmées ce week-end en Algérie.

Son village où est notamment enterré son grand-père, d’origine maraboutique, dont le mausolée est devenu un lieu de pèlerinage qui attire de nombreux visiteurs les vendredis, jour de grande prière hebdomadaire, se prépare à accueillir sa dépouille.

Jeudi, le président Bouteflika lui a rendu hommage estimant que l’Algérie avait perdu "un de ses grands hommes qui a accompli avec abnégation et dévouement son devoir de militant et de moujahid (combattant Ndlr)".

M. Bouteflika, dont Aït-Ahmed fut un adversaire à l’élection présidentielle de 1999, a encore salué "un homme qui se refusait à la surenchère et aux compromissions lorsqu’il s’agissait de questions cruciales" relatives à la patrie.

Aït-Ahmed, né en 1926, était le dernier survivant des neuf "fils de la Toussaint", les chefs qui ont déclenché la guerre d’Algérie contre la puissance coloniale française le 1er novembre 1954.

Dès l’indépendance du pays en 1962, il avait rompu avec ses frères d’armes, devenant un opposant intransigeant au régime qui avait pris le pouvoir.

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