Algérie: les compagnons d’Hervé Gourdel remis en liberté
Les cinq compagnons algériens de l’otage français décapité ont été retenus par le groupe jihadiste Jund al-Khilafa durant 14 heures avant d’être relâchés sans Hervé Gourdel, a déclaré dimanche l’un d’eux à l’AFP. Les cinq Algériens ont été remis en liberté au début du week-end après six jours de garde à vue à la gendarmerie de Bouira (120 km à l’est d’Alger).
Après avoir été relâchés par leurs ravisseurs, les cinq hommes se sont rendus aux services de sécurité. Placés en garde à vue, ils ont été présentés à un juge d’instruction qui les a inculpés pour infraction à la législation sur les étrangers et placés sous contrôle judiciaire. "Nous n’avons pas pas été accusés de complicité (avec les ravisseurs) mais d’avoir hébergé un étranger sans le déclarer", a précisé l’étudiant.
Une loi de juin 2008 sur l’entrée, le séjour et la circulation des étrangers en Algérie stipule que "tout logeur professionnel ou ordinaire qui héberge un étranger à quelque titre que ce soit est tenu d’en faire la déclaration au commissariat ou à la brigade de gendarmerie nationale ou à défaut à la commune du bien loué, dans un délai de 24 heures".
Durant la garde à vue, les enquêteurs ont cherché à comprendre dans quelles circonstances les cinq Algériens ont rencontré le Français et l’ont conduit à effectuer une randonnée dans le parc national du Djurdjura, une zone réputée pour abriter des groupes armés islamistes.
Hervé Gourdel a été décapité par le groupe Jund al-Khilafa, lié au groupe Etat islamique, en représailles à l’engagement de la France dans la campagne aérienne américaine en Irak. Son corps n’avait pas encore été retrouvé dimanche, six jours après l’annonce de sa décapitation.