Algérie: la police disperse un rassemblement des familles de disparus
La police algérienne a dispersé, jeudi, un rassemblement pacifique que devaient tenir dans la capitale les familles des disparus de la décennie noire, ont indiqué des ONG.
"Ces atteintes répétées aux libertés de manifester et d’expression pacifique (…) attestent que les pratiques des autorités remettent en cause la levée formelle de l’État d’urgence", a dénoncé la LADDH dans un communiqué.
Tout en réitérant son soutien aux familles de disparus, la LADDH attire l’attention des autorités sur le fait que "les problèmes politiques ne peuvent se régler par la répression récurrente".
Pour sa part, le RAJ soutient qu’"on ne peut construire un État de droit et de justice sociale sans la réconciliation des Algériens (es) avec leur passé, sans dispositifs et Lois garantissant la protection et la préservation de la liberté d’expression, de réunion et de manifestation, préservant la mémoire et bannissant toutes formes d’amnésie et d’oubli des sacrifices des Algériens (es)".
Les autorités algériennes évaluent le nombre de disparus à environ 7.200, alors que les organisations de défense des droits de l’homme recensent plus de 18.000 cas de disparitions forcées durant la guerre civile ayant fait 200.000 morts.
MAP