Algérie: la gréviste de la faim Hadda Hazem transportée en urgence à l’hôpital
La directrice de publication du journal Al-Fadjr, Hadda Hazem, en grève de la faim depuis lundi dernier, a été transportée vendredi soir en urgence à l’hôpital Mustapha Pacha, à Alger, suite à des complications de son état de santé.
Lundi dernier, Mme Hazem a entamé une grève de la faim afin de protester contre «la mise à mort programmée» de son journal, qui est privé de publicité institutionnelle et privée depuis trois mois.
«L’asphyxie financière de mon journal a commencé à la suite d’une déclaration que j’ai faite le 9 août dernier sur France 24 en arabe, dans le cadre d’une émission intitulée +Face-à-face+ et lors de laquelle j’ai posé la question +qui détient le pouvoir en Algérie, après le limogeage de l’ancien Premier ministre Abdelmadjid Tebboune ?», avait déclaré Mme Hazem à la presse.
Elle a expliqué que depuis, son journal est privé de la publicité institutionnelle et privée et il est puni pour ses positions politiques tranchées.
En réaction à cette grève de la faim, l’avocat et militant des droits de l’Homme, Salah Dabouz, a fait savoir que la situation des droits de l’homme dans le pays est «insoutenable» et que les dépassements des autorités algériennes sont «très choquants».
La journaliste, obligée de faire une grève de la faim pour défendre l’avenir de son journal, «résiste à un abus d’autorité commis contre elle par de hauts fonctionnaires qui voudraient la réduire au silence», déplore Dabouz, cité par le journal «Le Matin d’Algérie».
Tout en notant que derrière cette action, Hazem mène aussi un combat pour la liberté de la presse, il a assuré qu’il apporte tout son soutien et sa solidarité à ce combat «qui s’inscrit parmi les objectifs pour lesquels nous luttons qui sont la liberté de la presse, la liberté d’expression, l’égalité de tous les citoyens devant la loi et la non-discrimination entres les hommes et les femmes».