Algérie: des dizaines de suspects arrêtés après des fuites au bac

Des dizaines de personnes, dont des cadres de l’Education nationale, ont été arrêtées, soupçonnées d’être impliquées dans des fuites « massives » de sujets du baccalauréat, a annoncé mardi la gendarmerie nationale chargée de l’enquête.

En raison de ces fuites, près de la moitié des candidats vont devoir repasser l’examen à partir du 19 juin.

Des cadres, des enseignants, des chefs de certains centres d’examens et des employés de l’Office national des examens et des concours (Onec) ont été arrêtés pour leur présumée implication dans ce scandale qualifié d’"atteinte à la sécurité de l’Etat" par le Premier ministre Abdelmalek Sellal.

L’enquête a permis de "saisir les outils utilisés pour la fuite notamment des ordinateurs, des CD et autres", indique la gendarmerie dans un communiqué diffusé par l’agence APS.

La brigade de cybercriminalité a pu identifier "les personnes suspectes qui ont (…) publié les sujets sur les réseaux sociaux" ainsi que "des personnes intermédiaires impliquées dans l’opération des fuites", a ajouté la gendarmerie.

Quelque 800.000 lycéens ont passé les épreuves du baccalauréat dans le pays la semaine dernière. Or certains candidats des filières scientifiques, mathématiques et gestion ont eu la surprise de recevoir sur leur compte Facebook les sujets avant les épreuves.

Le directeur de cabinet de la présidence, Ahmed Ouyahia, a vu dans les fuites un "complot" contre la ministre de l’Education Nouria Benghabrit, alors que des députés islamistes ont demandé au président Abdelaziz Bouteflika de la "limoger".

Universitaire réputée, Mme Benghabrit, nommée ministre en 2014, est devenue la femme à abattre pour les conservateurs de tous bords depuis qu’elle a entrepris de réformer un enseignement sinistré. (AFP)

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