Algérie, Panama Papers : Lamamra convoque l’ambassadeur de France

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a convoqué l’ambassadeur de France à Alger pour lui signifier la colère des autorités algériennes provoquée par la « campagne hostile » menée par les médias français au sujet du scandale dénommé Panama Papers.

Escalade de la brouille entre Alger et Paris. En ce sens que le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a convoqué, ce mercredi 6 avril 2016, l’ambassadeur de France à Alger pour lui signifier le mécontentement des autorités algériennes provoqué par la « campagne hostile » menée par les médias français au sujet de l’affaire dite Panama Papers.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase : la publication de la photo du Président Bouteflika en une du journal Le Monde, illustrant un article où il est question de Abdessalem Bouchouareb, ministre de l’Industrie, éclaboussé par le scandale planétaire Panama Papers.

Après la mise au point adressée au quotidien, qui a précisé qu’il ne visait pas Bouteflika, mais plutôt son entourage, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a convoqué à son département l’ambassadeur de France à Alger, Bernard Emié, pour lui exprimer sa « protestation énergique » contre « la campagne de presse hostile à l’Algérie et à ses institutions, menée en France dans différents médias et à travers d’autres activités publiques ».

Dans le communiqué diffusé par l’APS, le ministre « a fait valoir le fait que ladite campagne malveillante et fallacieuse a atteint son paroxysme avec des manipulations diffamatoires délibérément dirigées contre l’institution présidentielle », souligne El Watan. Le site précise qu’à travers cette « protestation », M. Lamamra souligne « la nécessité morale et politique que des autorités françaises qualifiées marquent clairement leur réprobation de cette campagne qui est incompatible avec la qualité et le niveau des relations algéro-françaises ».

Selon Alger, aussi grave soit-elle, l’affaire Bouchouareb ne peut cependant à elle seule justifier la campagne menée par une grande partie de la presse française contre la visite de Manuel Valls à Alger. Selon El Watan, plusieurs journaux et chaînes de télévision veulent mettre dans l’embarras le chef de l’Exécutif français, allant jusqu’à lui reprocher « de serrer la main » à Bouchouareb, éclaboussé par les Panama Papers.

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