Algérie – Les graves accusations de Boukrouh contre Ouyahia et Saïd Bouteflika

Cerné par les hauts responsables de l’Etat, Noureddine Boukrouh se défend. L’homme politique, qui multiplie ces derniers temps les sorties publiques pour s’opposer à un cinquième mandat du chef de l’Etat, a publié, lundi, un nouveau pamphlet contre Ahmed Ouyahia et Saïd Bouteflika.

Dans un texte très mesuré, l’ancien ministre du Commerce accuse les deux hommes d’avoir distillé des informations selon lesquelles il n’aurait pas écrit des discours au chef de l’Etat. Or, dans une interview accordée à El Watan, Boukrouh rappelle qu’il a écrit une vingtaine de discours au président de la République. Il appelle les témoins de l’époque, notamment l’ancien secrétaire général de la Présidence de la République, Mohamed Rougab et l’ancien premier ministre, Ali Benflis, à témoigner.

Mais plus que cela, Noureddine Boukrouh craint des poursuites judiciaires contre ses affirmations selon lesquelles le chef de l’Etat a perdu sa raison. « (…) de petits, moyens et grands médias connus pour être des marionnettes entre les mains de Saïd Bouteflika et Ahmed Ouyahia, en échange de la publicité étatique, se dépensent en infamies, insultes, accusations et diffamations non seulement contre moi mais contre ma famille jusqu’à mon vénérable grand-père décédé il y a près de quarante ans, et qui aurait été, selon ces crapules, un « gaïd » », accuse-t-il.

Mais dans le fond, Boukrouh ne nie rien à ses écrits. « La seule manière qui reste de prouver que ce que j’ai dit est faux est de constater l’état du plaignant en s’aidant de l’expertise médicale à laquelle je pourrais opposer une contre-expertise. Il me semble que c’est comme ça que ça se passe dans les tribunaux, sauf si notre justice « indépendante » sera encore une fois instrumentalisée pour dire le non-droit et condamner un innocent parce que le calife l’a ordonné. Je n’accepte pas que notre pouvoir, après avoir recouru au « financement non conventionnel » recoure à la « justice non conventionnelle », écrit-il. Et d’enfonce le clou : « un chef d’Etat en possession de ses esprits ne viole pas la constitution pour s’accorder deux mandats auxquels il n’avait pas droit avant de rétablir, après le quatrième, leur limitation à deux. Même si la nation a laissé faire. Un homme dans sa situation ne devrait pas être à de telles fonctions alors qu’il compte y rester jusqu’à la limite de sa vie, ce qui est en soi une preuve d’altération mentale », écrit-il. La polémique n’est donc pas encore enterrée.

Source : Algérie Part

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