Algérie: Ali Benflis crée un parti d’opposition

Alors que les rumeurs vont bon train sur la succession du président algérien, l’adversaire malheureux d’Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle de 2014 en Algérie, Ali Benflis, a tenu, samedi à Alger, le congrès constitutif de son nouveau parti, « Talaiou El Houriyet » (Les avant-gardes des libertés),

"C’est le début d’un parcours pour des hommes et des femmes déterminés à ne pas rester silencieux" face à un "présent lourd d’incertitudes et de périls", a déclaré M. Benflis, qui fut autrefois l’homme de confiance de M. Bouteflika.

Dans l’assistance figuraient notamment plusieurs anciens Premiers ministres, figures de l’opposition et ex-hauts gradés de l’armée.

M. Benflis a dénoncé une "vacance" du pouvoir en raison des problèmes de santé de M. Bouteflika. "La vacance au sommet de l’Etat a produit un effet boule de neige: toutes les institutions constitutionnelles se sont retrouvées en situation de quasi-cessation d’activités faute de directives", a-t-il déploré en affirmant que le vide avait "été comblé par des forces extra-constitutionnelles".

M. Bouteflika a été hospitalisé à Paris au printemps 2013 à la suite d’un sévère AVC qui a affecté ses facultés d’élocution et sa mobilité. Il a été réélu pour un quatrième mandat en avril 2014 avec 81,49% des voix, et les médias publics l’ont montré, depuis, recevant des dignitaires étrangers ou responsables nationaux.

M. Benflis a évoqué les rumeurs faisant état d’une "transmission héréditaire ou cooptée du pouvoir", une hypothèse souvent évoquée par la presse et l’opposition selon laquelle le président Bouteflika prépare son frère Saïd, son conseiller spécial, à lui succéder.

Jeudi, le directeur de cabinet du président, Ahmed Ouyahia, a néanmoins démenti une telle hypothèse, et souligné que le chef de l’Etat entendait mener son 4e mandat jusqu’à son terme.

Après avoir effectué sa carrière politique au sein du Front de libération nationale (FLN, au pouvoir), dont il fut le patron au début des années 2000, M. Benflis a été chef de gouvernement (2000-2003) durant le premier mandat de M. Bouteflika.

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