Alger dénonce l’exposition en Tunisie d’une pièce d’antiquité volée

Une pièce d’antiquité volée en Algérie et retrouvée en Tunisie après la chute du président Ben Ali a été « récemment exposée » dans ce pays alors qu’Alger demande sa restitution, a déploré dimanche la ministre algérienne de la Culture Khalida Toumi.

Alger dénonce l
Mme Toumi a regretté que le masque de Gorgone, volé en 1996 sur le site antique d’Hippone (Annaba, est de l’Algérie), un "bien de l’Algérie pourtant répertorié, soit exposé à l’étranger".

Exposer cette pièce archéologique volée et réclamée par Alger est une "violation des accords bilatéraux et des conventions de l’Unesco sur la récupération des biens culturels illégalement acheminés à l’étranger", a-t-elle affirmé, citée par l’agence APS.

Ce masque figurait parmi 164 pièces archéologiques découvertes début 2011 à l’intérieur de la maison de Sakher El Materi, gendre de Zine El Abidine Ben Ali, montrées dans un reportage diffusé par une chaîne satellitaire internationale.

Il a été authentifié en 2012 par un groupe d’experts du ministère algérien de la Culture en mission en Tunisie.

L’ancien conservateur du musée d’Annaba (600 km à l’est d’Alger), Saïd Dahmani, aujourd’hui à la retraite, avait été parmi les premiers à reconnaître la pièce en marbre blanc.

Avant sa disparition, le masque de Gorgone (320 Kg, 1m x 0,80m) ornait la façade d’une fontaine publique.

Les autorités tunisiennes avaient promis en 2012 que ce masque allait être "restitué à l’Algérie après le parachèvement des procédures légales".

Ce masque était conservé par les nouvelles autorités tunisiennes comme pièce à conviction dans un procès contre M. El Materi pour trafic de pièces archéologiques, ouvert en décembre 2011.

Il avait été découvert en 1930 lors de fouilles exécutées par l’archéologue français Choupaut aux abords du forum de l’antique Hippone Regius, la ville de Saint-Augustin.

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