Affaire de la jeune sahraouie Mahjouba: l’aide au Polisario remise en question en Espagne (ONG)

L’affaire de la jeune sahraouie Mahjouba, retenue contre son gré dans les camps de Tindouf depuis août, a relancé en Espagne le débat sur l’aide humanitaire au Polisario, a indiqué l’ONG genevoise « Droits Humains ».
« L’incident aurait au moins ouvert les yeux de certains sympathisants espagnols qui continuent encore à croire en la propagande du Polisario et à soutenir ses thèses qui font fi du respect des droits de l’Homme », a affirmé l’organisation.

L’ONG se fait l’écho de la mobilisation observée en Espagne en vue d’obtenir la libération de la jeune maman sahraouie de nationalité espagnole, comme en témoigne le pas franchi par la province de Valence qui a décidé de suspendre son aide généreuse aux séparatistes.

Citant le journal espagnol El-Mundo, l’association a précisé que l’assistance apportée par Valence au Polisario était destinée à la réalisation de programmes alimentaires ainsi qu’aux approvisionnements en eau potable des camps de Tindouf.

Rappelant que des milliers de Sahraouis subissent le même sort "dans l’ignorance totale de la communauté internationale", l’association a souligné que Mahjouba fait partie de nombreux enfants sahraouis qui ont été adoptés par des familles espagnoles, faute de conditions de vie dignes dans les camps.

Sur le même dossier, l’organisation internationale Human Rights Watch (HRW) a appelé, samedi, à permettre à la jeune Mahjouba d’exercer son droit à la liberté de mouvement, sans restriction aucune.

"La séquestration d’une personne est un crime grave", a rappelé HRW au cours d’une conférence de presse à Alger sur les violations des droits humains dans les camps de Tindouf.

Le Front Polisario qui "gouverne les camps" doit "s’assurer que la jeune femme soit en mesure d’exercer son droit à la liberté d’aller et venir en quittant le camp, si elle le souhaite, et de retourner en Europe", a insisté l’organisation.

Dans ce contexte, les amis et la famille de la jeune Mahjouba ont lancé une pétition sur Internet intitulée "Free Mahyuba" qui a recueilli, en peu de temps, pas moins de 4.000 signatures, laquelle sera présentée au ministère espagnol des Affaires étrangères en vue de la faire sortir de ce calvaire.

Séquestrée depuis août dernier à Tindouf où elle rendait visite à sa famille, la jeune femme sahraouie travaille pour le compte de la Marie Curie Fondation Care à Londres, ville qu’elle avait choisie pour poursuivre ses études supérieures.

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